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Séance 311

Cet atelier figure dans l’ouvrage Comment écrire au quotidien : 365 ateliers d’écriture, édité chez Publie.net en version numérique et imprimée : 456 pages, 24€ / 5,99€.

Vous pouvez commander ce livre directement sur la boutique de Publie.net (une manière de soutenir la maison d’édition et ses auteurs) ou en ligne (Amazon Place des libraires, etc.) — et bien évidemment chez votre libraire en lui indiquant l’ISBN 978-2-37177-534-3, distribution Hachette Livre.

Proposition d’écriture :

Écrire trois moments d’un même poème où se mêlent prose du quotidien et anecdotes lyriques, dans une perspective de restitution et de reconstitution. Une poésie ancrée dans la réalité la plus crue. Donner corps aux souvenirs passés ou aux impressions actuelles. Le temps va et vient selon les lieux qu’on retrouve, les gens qu’on croise et les pensées qui électrisent notre mémoire.

Ombre androgyne, Alain Guillard, Éditions Jacques Brémond, 2008.

Présentation du texte

D’une page à l’autre, écrit Alain Boudet, nous entrons dans des univers où s’installent, à petites touches, des images qui lancinent. Une écriture très nominale quand il s’agit des poèmes, mais d’autres formes aussi : la prose, le journal même. Un livre qui tient de l’autobiographie poétique.
« Alain Guillard est un hétérographe, écrit Jacques Morin dans sa préface. Il pratique toutes sortes d’approches de son univers personnel et intime et pratique ce qu’on pourrait nommer une poésie autobiographique. Le lire, c’est entrer au cœur d’une existence pleine et douloureuse et mesurer les aspérités temporelles d’un être, qui s’expérimente au fur et à mesure. Alain Guillard a intégré la dimension du peintre, du photographe et du cinéaste dans son écriture ». « Bien sûr les jours fuient, écrit Alain Guillard. Et quel territoire aurons-nous acquis à l’heure du néant ? - sinon ce néant. Et cela semé au fil des jours qui germera - peut-être - en d’autres ? »

Extrait :

Âme écrasée comme ses mégots Pense à ma mère épaules frileuses

Sa maigre laine noire ses mains rouges son cendrier

Hirondelles qui aguichent les murs.

Il se fait lumière rasant comme bière

Chien ocre couché dans l’herbe décolorée

Genêts Genévriers Chapelet de brebis derrière béret noir

Têtards dans l’abreuvoir

Une fillette les attrape dans une boîte

Monde concentré dans son seul regard

Qui s’ouvre

Se noue

Au gré de la main. Rondes inlassables le ciel morne les hirondelles

Sur les murs les volets leurs reflets sur les vitres

Battements légers de l’aile sombre en hameçon sur l’eau

L’Allier vieux fleuve gibecière pierres usées insectes

Rives encore assoupies sous le ciel vaguement cellulite

Le vie est chaud fluet des images dans les yeux des morts

silencieux

Lancinant.

Présentation de l’auteur :

Alain Guillard est né en 1957 à Courbevoie. Quelques ouvrages publiés : Lumières et Interrogations du merle (1977), Ombre Androgyne (2008), éditions Jacques Brémond ; Quelque part, un arc- en-ciel (2001), Une vie renouée (2004), Gros Textes Autoportrait au miroir fêlé (2001) ; Gaspard Nocturne, ainsi que de nombreuses plaquettes à Encres Vives, Cahiers Poésie Rencontres, Interventions à Haute Voix. Il a publié essentiellement en revues : Décharge, Verso principalement, mais aussi Arpa, Bacchanales, Comme ça et autrement, Contre Allées ; Alain Guillard a reçu le Prix Léo Ferré pour ’’Ombre androgyne.

Liens :

"Ombre androgyne" dans les I.D. de Claude Vercey


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