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Publie.net, collection Horizons

Louise Imagine est photographe, elle a participé à trois reprises aux numéros de la revue de création d’ici là sur Publie.net :

Dans le n°4 : Le palimpseste de la mémoire est indestructible.

Louise Imagine, série photo dans le n°4 de la revue d’ici là

Dans le n°6 : L’immobilité de celui qui écrit met le monde en mouvement.

Série photo de Louise Imagine dans la revue d’ici là n°6

Dans le n°7 : Le présent n’est que la crête du passé et l’avenir n’existe pas.

Louise Imagine, série photo et texte dans le n°7 de la revue d’ici là

J’ai également eu le grand plaisir d’échanger textes et photographies avec elle, à l’occasion des Vases Communicants de septembre 2011, en accueillant sur Liminaire son très beau texte et un dessin : c’est ici que tout commence.

Couverture de L’instant T de Louise Imagine sur Publie.net

L’instant T est le premier volume d’une collection de livre photo, Horizons, lancée sous la houlette de Louise Imagine qui l’inaugure ici, avec un premier titre : L’Instant T. Ce livre est n’est pas un simple portfolio, mais un voyage d’une trentaine textes brefs et de photographies réalisées avec des films Polaroïds expirés, des pellicules périmées qui permet cet étonnant travail d’un surgissement de présence, dont on a pu suivre en ligne les premières apparitions sur le blog éponyme : Instant T.

Menu de l’ouvrage L’instant T de Louise Imagine sur Publie.net
Louise Imagine, Lomme - Mois d’août

Lomme - Mois d’août Jardin et pâquerettes. Ombre maternelle sous la véranda

« Il y a une magie très évidente et très sensible dans ces instants, écrit Isabelle Pariente-Butterlin dans sa postface, comme un rayon de lumière : ils renoncent, parce que Louise le leur demande, à travers le regard de son appareil photographique, à leur tragique violence. Ils y renoncent, pour un instant de grâce qui, fixé ainsi, deviendra un immatériel et néanmoins très tangible toujours. Dans une gare presque vide et claire, elle attend sans urgence qu’un train arrive. Moment qui pourrait bien être presque vide, d’un monde qui pourrait bien être lui-même presque vide et dans lequel, ainsi, sous son regard, à la condition très explicite de son regard, on continue d’entendre la palpitation de la vie. Ces moments auraient pu glisser, ils auraient pu n’être rien, passer, sans heurt, de l’avenir dans le passé et disparaître de notre conscience. Mais la lumière permet de déposer très légèrement devant nos pupilles ce vide lisse qui soudain se traverse d’un souffle d’air léger. Qui soudain n’est plus lisse. À la même palpitation et la même intensité que la vie. »

Louise Imagine, Sortie 20a - Autoroute

Sortie 20a - Autoroute. Difficulté pour penser, composer, écouter.

« Retards, courses, attentes, désespoirs, arrachements, départs, on sent, poursuit Isabelle Pariente-Butterlin bien sûr, en arrière-fond, en arrière-monde, tous ces temps morts, tous ces gouffres possibles au-dessus desquels le regard danse et trouve des éclats de lumière à retenir, qu’on n’aurait pas cru possibles, qu’on n’aurait pas imaginé. Nous ne sommes pas dans un décor. La vie est là, avec sa palpitation qu’on sait tragique dans les volutes sombres d’un nuage d’orage qui ne manquera pas d’éclater. Des fontaines citadines et urbaines lancent leur eau qui va retomber, qui ne retombe pas. Pas encore. Et cette suspension peut durer tant qu’on regardera l’espace de la représentation.

Et si le monde ne se donne pas, il peut arriver, en effet qu’il se refuse, que les silhouettes attendues ne passent pas dans le champ de vision, qu’elles ne se penchent pas à la fenêtre, si le monde est réfractaire, réticent, au fond, Louise a cette grâce de ne pas les attendre instamment. Il n’y a, dans ces InstantsT, aucune attente insistante, aucune demande pressante. Aucune pesanteur. C’est une grâce. Si les apparitions ne se font pas, si les attentes ne sont pas comblées, Louise a cette grâce élégante de ne pas leur en vouloir et de trouver, néanmoins, à nous donner à voir la beauté du moment. Néanmoins. Il est donc possible, alors, de photographier les possibles qui ne laisseraient pas de trace sur le monde sans le regard de Louise. »

Louise Imagine, Lambersart

Lambersart - Quelques jours après ta naissance. À présent, tu es là.

« Une photographie est l’occasion d’une exploration, d’une découverte, d’un regard intime sur le monde. Il y a les valeurs de gris ou les couleurs, le flou ou la dureté du cliché, le cadrage format carré, horizontal, vertical, etc. Tout participe à l’écriture d’une émotion. »

Je suis persuadé, comme François Bon, que le livre numérique est une formidable opportunité pour les photographes. « Non pas comme simple constitution d’album, mais mise en perspective, organisation du voyage. » Surtout lorsque la création graphique originale de l’ouvrage est conçue spécifiquement pour une lecture numérique par Gwen Català et qu’elle accompagne la beauté du travail photographique de Louise Imagine, ses moments suspendus dans le temps, versatiles, ces paysages changeants sous les ciels chargés de nuages, le temps qui passe, qu’on fuit parfois, les couleurs et les espaces de lumière urbaine, ces réalités construites en éclats, vibrations de moments éparpillés aux quatre coins de France.

Menu de l’ouvrage de Louise Imagine : Instant T

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