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This is what you’ll get when you mess with us

Hier, j’ai vu Edward Snowden, informaticien américain et lanceur d’alerte à l’origine du scandale des écoutes de la NSA, ouvrir un compte sur Twitter par ces mots :



J’ai repensé au film CitizenFour, de Laura Poitras, et à l’image persistante, obsédante, que j’avais en l’écoutant, tapi dans sa chambre d’hôtel à Hong-Kong, à l’affût, dans la peur d’être démasqué avant même d’avoir pu révéler dans les meilleures conditions, sans mettre en péril la sécurité du monde, que l’agence NSA espionne les citoyens du monde entier.

Pour moi c’était celle d’un homme recherché, traqué par un ennemi invisible dans une voiture sans pilote, courant dans la nuit, sur une route abandonnée.

J’apprends que le service de renseignement électronique du Royaume-Uni, le GCHQ (Government Communications Headquarters), a collecté « d’énormes quantités de métadonnées (50 milliards d’enregistrements par jour, de type « qui contacte qui », « quand », « depuis où ») concernant la navigation internet, les échanges mails, mais aussi les communications téléphoniques de milliers de britanniques comme d’étrangers ».

Le journal en ligne The Intercept dévoile plus d’une vingtaine de documents « confidentiels » fournis par Edward Snowden.

Les services secrets britanniques espionnent depuis 2008 des millions d’internautes en recueillant chaque jour plus de 100 milliards de méta-données concernant l’historique de leurs visites, emails, appels skype, réseaux sociaux ou même sites pornos.

Les autorités britanniques avaient pour ambition de créer « le plus vaste système de surveillance au monde », rapporte The Intercept. Et ce, sans la moindre autorisation par un juge ou une cours de justice.

Comme le rappelle LundiMatin : « Le GCHQ a notamment collecté d’énormes quantités de métadonnées (50 milliards d’enregistrements par jour, de type « qui contacte qui », « quand », « depuis où ») concernant la navigation internet, les échanges mails, mais aussi les communications téléphoniques de milliers de britanniques comme d’étrangers. L’agence comptait (et compte encore) augmenter ses capacités de collecte et ainsi diriger le « plus gros système de surveillance gouvernemental du monde ». »

Le GCHQ a cyniquement baptisé ce programme de surveillance massive des données des internautes : Karma police, du nom d’un célèbre morceau de l’album titré d’Ok Computer, du groupe de rock Radiohead, écrit par Thom Yorke qui, dans cette chanson, dénonçait précisément cette « surveillance des esprits », situant la Karma Police comme une sorte de Police de la Pensée (en référence au 1984 de George Orwell).

This is what you’ll get When you mess with us...



Karma police I’ve given all I can It’s not enough I’ve given all I can But we’re still on the payroll

Mais nous sommes toujours à sa solde.


Karma Police : surveillance massive des données des internautes révélée par Edward Snowden

Publié le 1er octobre 2015
Procès-verbal


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