Chaque mois, un film regroupant l’ensemble des images prises au fil des jours, le mois précédent, et le texte qui s’écrit en creux.
« Une sorte de palimpseste, dans lequel doivent transparaître les traces - ténues mais non déchiffrables - de l’écriture “préalable” ».
Jorge Luis Borges, Fictions
C’est la cinquième année que je reviens au Japon avec (...)
Entre deux nuages
Difficile à contrôler, ça n’arrive jamais à l’instant prévu, à l’endroit qu’on imagine. C’est désarçonnant. Premières marches de l’escalier en colimaçon, dans une sculpture monumentale de plusieurs étages (sculpture symphonique de Gabriel Loire, entièrement incrustée de vitraux colorés). On monte sans prendre garde à la hauteur du bâtiment, (...)
Le temps d’un flottement
C’est à chaque fois différent mais le même trouble nous submerge. Treize heures d’avion ce n’est pas rien. Décollage depuis Roissy, en début d’après-midi. On n’arrive que le lendemain. Mais entre-temps c’est la durée du voyage qui s’allonge comme suspendue, maintenue en l’air, semblant ne pas avancer. Deux journées se confondent en (...)
Dix-sept ans après la publication de son livre Paris, musée du XXIe siècle : Le Dixième arrondissement, où il décrivait le dit arrondissement, Thomas Clerc récidive, après avoir déménagé dans le 18ème, pour arpenter de long en large cet arrondissement de Paris à travers ses 425 rues, squares, places, avenues, cités, jardins, villas, boulevards, impasses et (...)
Un rôle dans cette comédie
Un attroupement devant le restaurant, mais de loin je ne suis pas sûr qu’ils attendent vraiment leur commande à l’extérieur. Dans le doute je m’approche pour vérifier. À leur hauteur, je me rends compte qu’il ne s’agit pas de clients, mais de professionnels de la mode en pleine séance photo. Autour d’une jeune femme blonde (...)
Chaque mois, un film regroupant l’ensemble des images prises au fil des jours, le mois précédent, et le texte qui s’écrit en creux.
« Une sorte de palimpseste, dans lequel doivent transparaître les traces - ténues mais non déchiffrables - de l’écriture “préalable” ».
Jorge Luis Borges, Fictions
J’avance sans savoir où je vais. Les histoires que je me (...)
Ni présent ni futur
La place est calme, inondée d’un soleil déjà chaud qui chasse les ombres sur les côtés, les écrase de tout son poids. Un vieil homme chauve, assis contre le mur d’un vieil immeuble où une plaque en marbre précise que Victor Hugo a séjourné enfant entre 1803 et 1805. Impassible, le regard dans le vide. Une première salve des cloches de (...)
Faire du bruit
Il y a les événements auxquels on assiste, ce qu’on y ressent sur place, et ce que la télévision filme et restitue en direct. Ce soir-là, je suis invité aux deux quarts de finale de Beach Volley au Stade Tour Eiffel. J’arrive largement avant le début de l’épreuve. Les gradins sont clairsemés, encore peu de personne. Il fait encore jour. (...)
Chaque mois, un film regroupant l’ensemble des images prises au fil des jours, le mois précédent, et le texte qui s’écrit en creux.
« Une sorte de palimpseste, dans lequel doivent transparaître les traces - ténues mais non déchiffrables - de l’écriture “préalable” ».
Jorge Luis Borges, Fictions
C’est revenir à soi, retomber sur ses pieds. Le paysage (...)
L’enfer, c’est les autres
Ce moment où tout bascule, coincé, pris entre deux. À l’intérieur du restaurant, la musique diffusée par les enceintes semble justifier la comédie exagérée que jouent les deux serveurs, l’un s’agitant derrière le bar et l’autre en salle. Ils plaisantent ensemble sans qu’on parvienne à comprendre leurs sous-entendus, références à (...)