C’est l’automne, l’air est doux, on dirait la fin de l’été, l’hiver viendra subitement, et la neige avec lui, par surprise, un matin de novembre. Nous marchons l’un à côté de l’autre. D’un même pas. Nos bras le long du corps, se touchent, caresses discrètes, complices. Le ciel est bleu. Soleil étincelant. Rue droite aux immeubles hauts d’un côté, trois (...)
La première version du texte Comment écrire au quotidien : 365 ateliers d’écriture, a été éditée par Publie.net en décembre 2010.
Dans la présentation que je publiais à l’occasion de cette parution, je rappelais que j’ai mis en ligne depuis 2004, de manière hebdomadaire, un exercice littéraire à partir d’un texte poétique contemporain. Les textes écrits à (...)
L’innocence s’acquiert au fil de l’instinct. La mémoire choisit, elle retient ou efface, le souvenir appelle et l’oubli nous aveugle. Sa bouche ressasse, elle essuie les traces. Ici, pour vous, je passe et moi ici j’ai peur. Pas le droit de chercher par vous-même la vérité des faits. Le pli marque donc une limite interne. Il faut l’entendre dans le (...)
« La photographie est la rencontre d’un temps qui passe sans s’arrêter et d’un temps qui ne passe pas, qui ne ressemble à rien parce qu’il ne nous appartient ni de le matérialiser ni de le commenter. Du premier, nous ne sommes jamais que le sable et le solde, du second, nous ne sommes que la transparence. »
Denis Roche, Le boîtier de mélancolie, (...)
Depuis ma résidence d’écrivain je travaille sur un projet d’édition protéiforme Les lignes de désir. Demain, ana b diffuse sur son site Le Jardin Sauvage, dans le cadre des vases communicants un nouvel extrait de ce texte qui avance lentement, je dois bien l’avouer. Si j’ai choisi de diffuser chez elle cet extrait, c’est que depuis quelques semaines (...)
Dans son Voyage en Corse, Mérimée écrit : « La commune de Luri n’est pas seule qui se glorifie d’avoir reçu Sénèque. Sur le territoire voisin de Pietracorbara on montre une autre tour, de tout point semblable à la première et qu’on nomme également Torre di Seneca ou même Seneca tout court. » Pietracorbara est un puzzle de pièces éclatées, posées sur le (...)
On ne tente pas de figer ce n’est pas ce qu’on voit en prenant une photographie, on souhaite se projeter dans une image qu’on a en tête, que le paysage, l’objet, la personne qu’on photographie ravive en nous, l’espace d’un instant, et l’on essaye tant bien que mal de la retrouver ainsi cette image invisible, de la révéler par l’intermédiaire d’une (...)
Vases communicants : Cécile Portier (Petite racine) En savoir plus sur les Vases communicants et sur mes textes écrits à cette occasion depuis le début de l’opération.
Mes pas sont longs comme le jour. J’avance, perpendiculaire à l’horizon. J’aurais pu regarder à ma gauche la mer si plate, dont la peau se déchire sur les blocs de béton. J’aurais pu (...)
Tokyo by night
Sa lumière froide, un dernier éclat. Une fausse annonce. Souvent cela sera tout. C’est après que tout cela pose problème. Mais là il n’y a que les voix et les rires étouffés. Le gouffre de la gorge et la densité de l’air. La vibration des sons et le silence. Appuyé contre ce qui se dérobe, il n’est plus possible de tenir très longtemps. Mais une dérive (...)