Le livre de Charles Pennequin est constitué d’un ensemble de textes, de poèmes, de « dessins écriturés », de phrases écrites à la main, au feutre ou à l’encre, ou tapées à la machine, sur les doigts, les mains, les visages. « L’écrivain fait des pieds et des mains pour écrire. » Il est question de lumière, de formes, de l’écriture qui vient des dedans et des (...)
XIX
Journée pluvieuse. Ciel blanc, lumineux. Préparations de nos valises. Cette image contient peut-être... L’image peut gagner en son ce qu’elle n’a pas en visibilité. Dans la soirée, une forme noire attire mon regard recroquevillée au sol. Une araignée. Je la surveille pendant un long moment avant de m’apercevoir qu’il s’agit d’un fil noir (...)
XVIII
Semaine de transition. Le temps va à l’envers. Les souvenirs changent de couleur quand on y revient. Le privilège de vivre dans le même quartier, chacun le voit avec les yeux de l’autre.
Mes rêves deviennent multiples. L’orage gronde. Le ciel s’obscurcit. Soudaine averse de grêle. Quelques minutes plus tard le soleil transperce la masse (...)
Le roman d’Aliona Gloukhova raconte l’errance émotionnelle d’une femme à l’annonce de son mari qu’il ne l’aime plus. Elle se sent vivre comme « suspendue », l’esprit parfois séparé du corps, en quête d’un impossible « chez soi ». Cette perte des repères quotidiens l’amène à réfléchir sur les lieux et les liens de son existence, revisitant son passé au fil de (...)
Chaque mois, un film regroupant l’ensemble des images prises au fil des jours, le mois précédent, et le texte qui s’écrit en creux.
« Une sorte de palimpseste, dans lequel doivent transparaître les traces - ténues mais non déchiffrables - de l’écriture “préalable” ».
Jorge Luis Borges, Fictions
Il n’y a pas de but précis, d’intention à ce qui me (...)
XVII
Journée grise de travail. Tous ensemble autour de la table de la salle à manger. Chacun derrière son ordinateur. Avançant à son rythme dans son projet.
Réveillé par le bruit d’une perceuse qui vrille le mur des voisins. Rire d’Alice. Dernière séance chez le kiné. J’esquisse un sourire sur la table de massage. Rêveur. En lisant les corrections (...)
XVI
Nous marchons d’un pas soutenu avec Caroline en remontant le Boulevard Richard Lenoir. Repas entre amis au Café de l’Industrie. J’aime la générosité et l’exubérance de Gracia, l’humour et la disponibilité de Juliette, la sensibilité et l’attention de Milène. Discussions enjouées. Retour à pied sous le soleil. Penser en couleurs vives.
Le kiné évoque (...)
La chambre à brouillard est un dispositif utilisé en physique pour visualiser les trajectoires des particules élémentaires. Elle fait apparaître des phénomènes dont l’existence ne saurait être prouvée autrement. Le roman d’Éric Chevillard mélange à loisir les fils d’un récit qui met en scène un personnage, universitaire ou écrivaillon, en quête de son sujet. (...)
XV
Le clapotement de l’eau sur une barque, une odeur de crème à bronzer, on se retrouve propulsé dans le Berry. Sur le Bassin de la Villette, prendre un café avec Caroline. La chaleur du soleil sur ma peau. Une petite fille traine les pieds sur le sable. Sa mère l’engueule tandis que je lui souris devant le nuage qui m’aveugle. Dans notre jardin, le (...)
Du mardi 11 au vendredi 14 avril, Marine Riguet organise au département Métiers du Multimédia et de l’Internet un workshop « Écritures et nouvelles technologies ». J’y anime une série d’ateliers d’écriture et de création numérique pendant trois jours, tout comme Serge Bouchardon, Roderick Coover, et Annabelle Verhaeghe. Ce workshop sera l’occasion de (...)