
On y voit plus clair au lever du jour. La trajectoire de l’heure n’est pas entièrement perdue à l’intérieur des synapses brûlées de la mémoire. Un son est un son parce qu’il y en a d’autres. Je prends, je garde, je conserve et je garde. Il faut le sens de la mémoire, il faut transcender le temps. Un signe sans force pour des champs de forces. Un refrain lancinant vient scander cette litanie démente. Les méthodes pour passer clandestinement une frontière sont variées. L’écriture est liée à l’infini. L’écriture est un fragment infime de l’errance. Appeler surtout pour que rien ne vienne. Chercher sans cesse un point d’appui. Écouter sa propre respiration qui n’est pas vraiment à soi à la fin. Tout ici respire d’un mouvement antérieur plutôt qu’intérieur. Et ce qu’on appelle la réalité, c’est ce qu’on codifie. Viens ici. Une autre fois, à un autre moment. Mesure le jeu des mots et du souffle, enfin. Je suis une frontière qui n’existe pas.