
Un seul mot peut être ressenti comme une agression. Vous regardez autour de vous en tendant l’oreille. L’ombre, le reflet, l’écho. Quoi ? je l’ignore, ou je refuse de croire que je le sais. Chaque jour le chemin s’allonge. L’ennemi qu’il s’avance, qu’il s’annonce. Je continue d’inventer mon rêve et de l’effeuiller dans le vent. Occupé à bien faire. Quelle différence existe-t-il encore entre présenter et représenter ? Alors j’ai travaillé en écrivant en long et en coupant beaucoup. La maîtrise du temps, l’omniscience, le contrôle absolu. Cela s’est passé à tel endroit à tel moment. L’impression que la crise est à venir et non pas passée. Au bout du chemin. Et la nuit qui gagne à force d’atteindre la bordure extérieure. Trouver en soi la tenue de l’éclair. Représenter : s’affranchir ? La première sécurité c’est la liberté. Après n’avoir pas trouvé le chemin jusqu’aux sphères supérieures. Dans l’improbable de leur proximité. Les ténèbres en laisse. Tout ça se superpose de façons confondantes. Et le miracle opère. Ne reste que le souvenir du rythme.
