Chaque mois, un film regroupant l’ensemble des images prises au fil des jours, le mois précédent, et le texte qui s’écrit en creux.
« Une sorte de palimpseste, dans lequel doivent transparaître les traces - ténues mais non déchiffrables - de l’écriture “préalable” ».
Jorge Luis Borges, Fictions
Pendant le spectacle de la compagnie La Libentère pour (...)
LII
Journée à la maison. Sous le sapin, de nombreux cadeaux. Nous prenons le temps de la mâtinée pour les ouvrir. Après-midi à regarder des films d‘Alfred Hitchcock. Nous commençons par Psychose. Pause jeu en famille. Fenêtre sur cour après le thé. Soirée devant Complot de famille en dégustant l’excellent Whisky Français Vilanova que m‘a offert Alice à (...)
LI
En lisant le journal d’Anne j’y repense. Déclic soudain pour le projet de L’œil ébloui sur Perec. J’ouvre la page 48 de La vie mode d’emploi et tout s’éclaire ! Pizzeria Chez Louisa avec Caroline. Promenade dans le jardin de l’Hôpital Saint-Louis. Les feuilles jaunes jonchent la pelouse et donnent un air d’automne au jardin désert. Deux vieilles (...)
L
Une journée entière à écrire. Anima Sola avance à une vitesse incroyable. Tout ce temps hors des réseaux et d’Internet, ça aide. Musique au casque. Se rappeler à l’avenir de cette répartition créative entre textes écrits dans la régularité et le cadre de mon site, et texte qui s’écrit d’un bloc en parallèle de ce qui a été assemblé.
Sélection des (...)
XLIX
Quand j’ai froid à la maison, je cuisine et je passe l’aspirateur. Rien de tel pour se réchauffer. Plusieurs messages de Damien, nous finissons par nous appeler. Je retrouve sa voix avec plaisir. L’intensité de nos conversations, depuis plus de quarante ans. Notre amitié. Dans la pénombre de ma chambre, sa voix comme s’il était près de moi dans (...)
XLVIII
Seul toute la journée dans l’appartement. Caroline en Normandie, Alice au travail ne rentrent que dans la soirée. Je me demande ce que fait Nina aujourd’hui. J’écris toute la journée. Cela faisait longtemps. Sentiment de liberté et de mise à nu. Le temps qu’il faut pour trouver le temps. Les bonnes dispositions. Le texte s’écrit bien en amont. (...)
XLVII
Du vent dans les feuilles du bouleau dans le jardin, souffle doré de l’air. Appel de Damien sur le téléphone de Caroline en mode silence. Son message sur le répondeur nous inquiète, sa voix grave et triste. Il veut nous voir. Nous aussi.
Lire pour arrêter le temps. Tout oublier dans ce temps suspendu et en même temps s’ouvrir aux émotions, (...)
XLVI
Jour gris. Pluie tenace. Restaurant Au bon coin avec mes parents et ma sœur Christine. De longs mois sans se voir. Avec ma mère nous partageons une saucisse de 50 cm. Alice se demande ce qu’en aurait pensé Freud. Nous rentrons à pied en famille jusqu’à la Gare de Lyon. Thé et café avant de nous quitter. Le jour est tombé. Un bol de soupe à la (...)
XLIV
Changement d’heure. L’horloge de la salle à manger indique 10h10. Faire les courses sous une pluie fine. Personne dans la rue, les commerces vides. Rentrer vite au sec. Café. Alice se lève. Le mouvement des ombres des arbres qui ondulent sur les plis des rideaux blancs du salon. Assis dans mon fauteuil, je lis. J’écoute de la musique. (...)
Jean-Philippe Toussaint se déplace à travers les 64 courts chapitres de son livre comme sur les 64 cases de l’échiquier à la manière du Cavalier, sans suivre une ligne droite. L’occasion de se livrer, de confier son amour de la littérature et des événements qui ont décidé de sa vocation. L’auteur évoque son enfance, sa relation avec les échecs. Il déroule (...)