Avancer entre ce clair et son obscur, entre ce sombre et sa brillance perdue.
« C’est le miroir et c’est le cadavre qui assignent un espace à l’expérience profondément et originairement utopique du corps ; c’est le miroir et c’est le cadavre qui font taire et apaisent et ferment sur une clôture - qui est maintenant pour nous scellée - cette grande rage (...)
Si c’est demain, c’est aujourd’hui, hier inclus dans les poussières du ciel.
La ville est un corps vivant. Quand on y ajoute sans concertation et sans raison un corps malade, inutile ou inadapté, la ville (c’est-à-dire ses habitants et ses visiteurs accueillis ou rejetés) a vite fait de le détourner, de le transformer, ou le cas échéant, de le (...)
Il y a deux temps seulement (un présent futur, et un passé qui peut être aussi un présent). J’ai voulu leur montrer qu’ils se trompaient de combat. Évidemment ça n’a pas marché, mais j’ai tenté. Je ne pense pas que tout soit terminé. Jusque là rien d’inquiétant. Les développements futurs ne dépendront pas seulement de la technologie, mais surtout de la façon (...)
Vers le chemin blanc - j’attends le mouvement le plus petit - celui de l’herbe inclinée.
Chaque jour, quel que soit le lieu où je me trouvais, l’état dans lequel j’étais, j’ai cherché à saisir la lumière d’un instant.
La photographie est intéressante pour ce qu’elle est mais aussi pour ce qu’elle ouvre comme interprétation, rencontres, correspondances. (...)
Appels sans écho, flot de visages éteints, la nuit désertée.
Tous les étés le wiki Marelle, zone d’activités poétiques que j’ai animé de 2004 à 2010, est régulièrement spammé, et je dois maintenir à flot un site que je n’utilise plus depuis 2008. Bien sûr je pourrais cesser d’utiliser ce site, l’essentiel des pages diffusées concernant mes ateliers d’écriture (...)
La mémoire est pour l’un ce que l’histoire est pour l’autre.
Sur cette photographie prise l’année dernière, un moment particulier, intime. Une salle d’attente. Pour la première fois, j’accompagne ma fille chez l’ophtalmo. Elle a besoin de lunettes. Nous attendons notre tour. Sur la table basse, quelques revues que personne ne lit. La fenêtre est voilée (...)
Une seule chose était étrange : continuer à penser comme avant, savoir.
Depuis plusieurs jours dans le café dans lequel je déjeune quotidiennement la musique diffusée ne provient plus de la même radio. Celle-ci diffuse désormais de la variété et de la chanson françaises que je n’écoutais plus depuis très longtemps. Et tous les midis je me rends compte (...)
La chute dans le temps et la tonique écriture.
Retour à la maison, après notre voyage à New York, le trajet de retour paraît si court, dans les faits c’est le cas d’ailleurs, une heure de moins qu’à l’aller, une question de vents porteurs, de courants de masse d’air, bref l’impression d’un trajet à peine plus long que pour traverser la France en train du (...)
Rien de plus étrange que l’absence d’étrangeté.
Tous les jours la répétition d’un même trajet en voiture, les paysages défilent sous nos yeux malgré les différents itinéraires que mon accompagnatrice me propose : les rives du gave de Pau, la Zone Industrielle de Pau/Billère, Monsieur Monde la magnifique sculpture végétale d’Hervé Di Rosa posée sur le rond (...)
Pendant l’attente, penser à autre chose qui déjà se construit.
Prévoir un itinéraire précis dans Paris dessiné sur une carte, tout en imaginant pouvoir prendre des photos du parcours et d’autres en marge. Commencer à marcher dans la rue en suivant le chemin sur la carte, en se pensant à l’ennui auquel on s’expose à planifier ainsi son circuit. Surtout (...)