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Au jour le jour #52

LII

Journée à la maison. Sous le sapin, de nombreux cadeaux. Nous prenons le temps de la mâtinée pour les ouvrir. Après-midi à regarder des films d‘Alfred Hitchcock. Nous commençons par Psychose. Pause jeu en famille. Fenêtre sur cour après le thé. Soirée devant Complot de famille en dégustant l’excellent Whisky Français Vilanova que m‘a offert Alice à Noël. Pas de réveillon ce soir. Pas de fête demain. Prendre les devants.

J’écoute un disque de Thomas Adès, Maerchentänze, en lisant Les Fleurs sauvages de Célia Houdart. Un passage où l’autrice écrit : C’est une pièce d’Olivier Messiaen. Éclairs sur l’Au-Delà. Caroline dit : Tous les agendas sont en solde. « Des parenthèses aussi merveilleuses qu’inattendues. » Promenade avec Caroline le long du canal pour se dégourdir les jambes. Nous continuons notre marathon Hitchcock.

Il fait doux dehors. Visite en famille de l’exposition Julia Margaret Cameron au Musée du Jeu de Paume. Victor Burgin. Restaurant japonais Aki rue Saint-Anne. Nina et moi mangeons des Okonomiyakis au Porc, Kimchi et fromage. Un délice ! Nous rentons en métro. Nina et Caroline vont chercher des DVD à la bibliothèque et avancer le puzzle. J’enregistre mon prochain podcast, le premier de l’année à venir.

Nina mange avec Caroline, Alice travaille. Seul à la maison pour quelques heures. Inédit depuis une semaine. Enregistrement de mon journal du mois dans la chambre de Nina. Beaucoup de monde en cuisine pour préparer le repas de demain. Certains bruits que je perçois au loin interrompent plusieurs fois mon enregistrement. En le réécoutant je ne les entends plus. Il ne reste que ces pauses saugrenues entre les phrases.

Les cousins belges de Caroline viennent manger à la maison ce midi. Dans l’après-midi nous sortons faire un tour le long du Canal Saint-Martin. Ciel gris, vent frais. On dirait un dimanche. En parlant d’une peinture inachevée dans sa chambre, Nina dit : Si je devais la continuer, il faudrait que je la recommence.

Nouvelle carte d’identité à la Mairie du 10ème. Sur la ligne aérienne du métro ligne 2 avec Caroline et Nina. Départ pour l’exposition Les artistes et leur mères au Bal. Quand nous arrivons devant l’espace d’exposition, le café est fermé, tout semble éteint. Nous sonnons. L’espace est fermé pour les fêtes. Déception. Il se met à bruiner. Marche d’un pas rapide jusqu’à la Chaussée d’Antin, au niveau des Grands magasins. Foule compacte des touristes au carrefour. Photographies et texte pour la revue Mouche.

Ciel bleu. Pâle. Traces blanches de traînées de condensation d’un avions dans le ciel qui disparaît derrière les fines branches des arbres le long du Canal. Journée tranquille à la bibliothèque. Peu de public. Quelques rares habitués.

Le journal de l’année se termine aujourd’hui. En relisant certains fragments, je retrouve cette phrase : Et si l’objectif c’était d’arrêter le temps ? Je crois qu’il s’agit plutôt de dilater le temps en l’atomisant. Formes de présences et traces d’instants.

Paris, le 25 décembre 2019

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