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Au jour le jour #44

XLIV

Changement d’heure. L’horloge de la salle à manger indique 10h10. Faire les courses sous une pluie fine. Personne dans la rue, les commerces vides. Rentrer vite au sec. Café. Alice se lève. Le mouvement des ombres des arbres qui ondulent sur les plis des rideaux blancs du salon. Assis dans mon fauteuil, je lis. J’écoute de la musique. J’écris.

Pas encore rallumé le chauffage à la maison. J’ai un peu froid, mais il fait encore 20 degrés à l’intérieur de l’appartement. J’exporte le film du mois sur YouTube. Changement dans la continuité. Coup de fil de Caroline sur le téléphone d’Alice. La ligne est grésillante. Caroline me demande si je ne suis pas enroué. Avec Alice nous regardons à la suite la série des trois films Johnny English.

Caroline rentre de la Drôme mais nous ne nous verrons qu’après le travail, ce soir. Plusieurs de mes créations par procuration ont été accepté dans une nouvelle revue, Hélas, sur le thème : Déluge de feu. Premiers retours sur mon journal. On dit parfois qu’on tient un journal, en ce moment j’ai parfois l’impression que c’est le journal qui me tient ! Ce sentiment d’irréalité les veilles de départ. La peur d’oublier quelque chose.

Départ à Nice. Six heures de train. Lecture. En gare de Nice, nous prenons le TER pour la gare de Ricquier, quartier dans lequel nous logeons. Ravis de retrouver Nina. Nous buvons un verre en terrasse à la Cantina di Lou, rue Rossetti. Délicieux dîner au Petit Lascaris dans le Vieux Nice. Premiers retours très positifs de notre film de famille : Heures indues.

Pluie tonitruante toute la matinée. Exposition Thu-Van Tran au Mamac : Nous vivons dans l’éclat. We live in the flicker, écrit Joseph Conrad dans Au cœur des ténèbres, traduit par Thu-Van Tran : Nous vivons dans l’éclat. Scintillement, papillotement, vacillement, tremblement, lueur. Nina mange à la maison : Boulettes à la sauce tomates, gnocchi, ravioli et daube en sauce.

Rêve : Je traverse la rue en maillot de bain. Je me retrouve à l’enterrement de mon oncle Pierre. Toute la famille est là. Mes cousins Luc et Arnaud sont très heureux de me revoir, ils m’embrassent chaleureusement. Ma tante Jacqueline plaisante avec moi. Gêne et soulagement. Léger vent et ciel bleu. Promenade au phare. Nina nous fait visiter en tee-shirt la Villa Arson. Exposition des diplômé.e.s 2022 : Ce qui nous oblige.

Travail à l’appartement avec Caroline sur notre projet méditerranéen. Il pleut à verse toute la journée. Je me rends compte brusquement que j’ai perdu mon téléphone au moment de valider une adresse de messagerie à l’aide de mon numéro. Démarches en ligne et au téléphone pour bloquer la ligne. Curieuse impression de chercher un objet dont je ne me sers jamais et qui ne me manque pas. Mes chaussures prennent l’eau. Râmen Kumano, rue Biscarra.

Au jour le jour : bloc-notes quotidien

Dinard, le 30 octobre 2017

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