« Où maintenant ? Quand maintenant ? Qui maintenant ? Sans me le demander. dire je. Sans le penser. Appeler ça des questions, des hypothèses. Aller de l’avant, appeler ça aller, appeler ça de l’avant. »
L’innommable, Samuel Beckett
Au début c’est une prévision de tempête. On donne juste l’alerte.
Et si l’on proposait de nommer les dépressions et anticyclones en Europe, pour rendre les cartes météorologiques plus lisibles pour le grand public. C’est l’idée saugrenue de Karla Wege, devenue depuis présentatrice de la météo en Allemagne.
Une tempête, ça n’a pas de nom. Est-ce pour autant innommable ?
Les tempêtes météorologiques européennes importantes reçoivent un nom, donné par l’Institut de Météorologie de l’Université libre de Berlin. Au même titre que les cyclones tropicaux (Katrina, Gustav). Les années paires, les dépressions ont des noms féminins. Les années impaires, des noms masculins. Pour les anticyclones, on inverse.
Chacun peut acheter le nom d’une future tempête.
Pour une dépression on débourse 199 € et 299 € pour un anticyclone. Et si une lettre ne trouve pas preneur, on organise des enchères sur eBay. Chaque année, quelques 150 noms sont ainsi donnés à des tempêtes météorologiques, mais la plupart restent inconnu du grand public : toutes les dépressions ne sont pas aussi dramatiques que Xynthia.
Wolfgang Schütte, un retraité allemand de 58 ans a obtenu le droit de nommer la tempête Xynthia après avoir participé à une loterie mise en place par le site Wetter qui organise des tirages au sort gratuits.
Les deux prochaines s’appelleront Yve et Zana.
Et pour les tremblement de terre, à qui doit-on s’adresser ?