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Série photographique à Ouessant

Chapter 19, extrait de Dust Lane, de Yann Tiersen




Le ciel s’agrandit. Nous voyons bien plus loin que le présent.

Le soleil, la terre, l’herbe, le vent. Voilà les mots qui reviennent le plus souvent.

Ne jamais y trouver la même couleur, alors recommencer, ça tient à la répétition toujours déplacée de la lumière dans le ciel, et ça justifie tout le reste.

Sur le seuil, appuyé aux pierres chauffées par le soleil, à contre-jour cependant, la tête et les épaules ourlées de l’ocre rouge du soir, il n’avait pas de visage, pas d’yeux, pas de raison dans les mots, qu’il n’était pas.

Le soleil et le ciel d’azur. Avec des éclats dedans. Les vibrations de l’air je les devine derrière la vitre.

Dessiner des soleils. Ainsi nous naviguions parfois sans le dire.

Je n’ai aucune raison de me plaindre. Il me faudrait des couleurs. Et l’on est lesté subitement d’un poids inattendu.

Le soleil ne se contente plus de nous éclairer. L’écho est mon voisin. Et le vent est bien léger. Poussière qui frissonne.

Je ne me distingue plus de leur mouvement ni de l’horizon à ce nuage dessine un golfe pénétré de ciel.

La pluie et le soleil sur la mer‚ où tout l’été disparaîtra. Ce n’est qu’une invitation à prendre un drink.

Aux fenêtres les couleurs composent les paysage. La brume au lever. Puis le soleil.

Une fin qui ne soit pas rose est inacceptable. Tout doit bien finir.

C’était bel et bien en mémoire. On appelle ça l’attente et l’importance du ciel.


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