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Piétons et passants à Rome

La couleur de la glace à la pistache au glacier de la place Ora Coeli n’est pas verte (ni fluo comme celles qu’on mange en France), ici le vert tire sur le marron et le parfum n’a rien d’artificiel.

L’entrée dans le Musée du Vatican bat de loin la cohue aux approches du Colisée. Mais ce n’est rien par rapport à la Basilique Saint-Pierre.

Nous renonçons à monter à la Coupole de la Basilique tant l’attente y est à nouveau très longue.

Dans la salle de la Chapelle Sixtine, toujours le même rituel, les vigiles nous accueillent par des Silenzio et des chuts retentissants. Dans l’arène des centaines de visiteurs. On dirait un club de nuit. On attend la musique pour danser. Mais, non, justement : Chut !... Et surtout pas de photo.

Sortir des sentiers battus : ici c’est inévitable. Harassés de chaleur, sous un soleil écrasant, sur la via della Conciliazione (sortant de la Piazza San Pietro), on emprunte ensuite de petites ruelles ombrageuses et très vite, apercevant la toile d’un large parasol, on devine un bar où se reposer au frais. Sur une placette (comme un îlot de fraîcheur et de paix). À quelques mètres de la frénésie urbaine de la capitale italienne.

Pointe de rouge sang sous mon soulier. Mou écrasé au sol. Mon sang est ton sang.

Des envies de vider Rome.

Diaporama sur le thème piétons et passants à Rome :



En même temps cette ville a toujours dû être ainsi agitée, bruyante, animée.

Une religieuse dans le bus H qui relie la gare Termini au Trastevere en passant par les principaux lieux historiques de la ville, se signe à chaque fois que le bus passe devant une église.

Les pavés des rues recouverts d’une fine couche de goudron luisant.

À l’entrée de certaines églises (Santa Magiore par exemple), les vigiles donnant aux femmes un léger voile blanc pour cacher leurs épaules nues ou leurs jupes trop courtes. Effet survi ou ange, comme des villes qu’on place sur le sexe de l’enfant Jésus pour jeter un voile pudique sur leur anatomie.

Un homme, au restaurant avec sa famille, drague éhontément la serveuse sous les yeux de sa femme, en lui demandant comment on dit baisers en italien. Baci. Baccio.

Galheria Borghese. Souvenir d’y avoir bu un café avec Damien dans le café en sous-sol du Musée. De très beaux Caravage. Au moment d’écrire la phrase ci-dessus, la jeune femme assise avec son compagnon une table derrière moi traîne sa chaise avec un étonnant bruit de trompettes du Jugement dernier.

Une gare, c’est beau une gare. On dirait une église avec ses croyants errant en tous sens à la recherche d’un sens à tout ça.

Diaporama sur le thème piétons et passants à Rome :




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