Devant cette peinture j’avais déduit que le monde était réel et c’est pourquoi je m’enfuyais, car qui sait ce qui arrivera si nous pensons vérité en entrant dans un musée. En fait, j’avais peur de suivre l’image jusqu’à l’endroit où elle sort pour atteindre le réel, posée contre lui comme un modèle. Il me semblait que je mourrais si mon regard ne pouvait rien (...)
Se retrouver devant chez soi sans la clé, prisonnier à l’extérieur, impossible d’entrer, l’intérieur est encore visible, mais peu à peu il s’efface sous nos yeux étonnés, interdits. C’est ce qui m’est arrivé la semaine dernière avec mon site. Je ne pouvais plus accéder à l’administration de mon site, les articles étaient visibles mais impossible d’ajouter ou (...)
Je conduis. Lorsque je conduis je laisse mon esprit divaguer et se perdre en chemin. Il associe presque malgré moi des images et des souvenirs, des paysages et des émotions, dont je ne cherche pas à contrôler le flux incessant, la plupart du temps je ne parviens pas même à comprendre ce qui unit cet ensemble disparate, cette combinaison d’images (...)
J’ai l’impression de commencer. Chaque jour à peine.
Écrire seul. Des heures durant, hors du temps. Se demander comment il est encore possible d’écrire ainsi devant tout le monde. Se mettre à nu.
Qu’est-ce qui se cache sous cette crispation ?
Le monde n’est pas simple ni incompréhensible, entre les deux mon cœur balance.
Trouver le temps et (...)
L’exposition Mise au poing visible jusqu’au 18 mars 2017 dans l’espace d’exposition Topographie de l’art dédié à la création contemporaine situé dans le quartier du Marais à Paris, célèbre l’ouverture il y a 30 ans du premier bureau de l’ONG Médecins du Monde en France.
Médecins du Monde a confié à six photographes aux profils très différents
le (...)
Arnaud Maïsetti qui connaît mon intérêt pour les images provenant de Google Street View me signale cette trouvaille magnifique : Batman fait son jogging (Au 155 boulevard Henri Harpignies, à Valenciennes). Capture d’image prise sur Street View à Valenciennes
Reprise des ateliers (...)
« Je t’ai vu en ville aujourd’hui, dit l’écrivain lentement claquant de la langue pour goûter le vin qu’il venait de boire. Tu avais changé. Quand je te rencontrais, de temps en temps les autres fois, tu étais toujours pareil et pourtant je te voyais chaque fois autrement — c’était bien. Mais aujourd’hui tu avais changé parce que tu essayais désespérément (...)
Nous n’avons pas peur des ruines, c’est écrit en toutes lettres sur le mur. Le mur se dresse en nous-mêmes.
La crainte est complice de la curiosité.
Il y a une suite d’images, la violence de ce qu’elle nous montre, ce qu’on ne veut pas voir, ce qui les réunit, les yeux dans les yeux, c’est cela qui donne l’envie d’écrire le texte, nous y (...)
En février 2014, à la suite d’un burn out, Cécile Portier entre pour trois semaines en clinique psychiatrique. Pendant ce temps de soins, elle éprouve le besoin de noter les sensations qui la traversent, d’écrire ce lieu et ceux qu’elle y rencontre. Elle enregistre par l’écriture le flux des conversations, des sons, de ses propres pensées (« La pensée (...)
Il y avait dans le dessin de son tatouage aux volutes sinueuses, un élément indescriptible qui te fascinait, comme toute forme lointaine dont le message secret nous intrigue, dans l’incapacité de son déchiffrement, l’espoir d’en trouver le sens, tu l’observais longuement, en t’appliquant à rester bien attentive face à ce dessin, dont l’encre traçait sur (...)