Ni des origines ni des jaillissements
La paysage disparait sous la brume. Au-delà du toit des premiers immeubles parisiens, le reste de la ville sombre sous un voile blanc renforçant l’impression d’isolement. L’espace réduit à ce qui nous entoure. Perdu sur une île au milieu de l’océan. On distingue certains bâtiments remarquables, on met du temps à (...)
Chaque mois, un film regroupant l’ensemble des images prises au fil des jours, le mois précédent, et le texte qui s’écrit en creux.
« Une sorte de palimpseste, dans lequel doivent transparaître les traces - ténues mais non déchiffrables - de l’écriture “préalable” ».
Jorge Luis Borges, Fictions
J’ai des souvenirs que je n’ai pas choisis, des (...)
À l’heure où la technologie redéfinit nos manières de penser, de créer et d’habiter le monde, l’imaginaire des villes occupe une place centrale. Comment raconter la ville autrement ? Comment les outils d’intelligence artificielle (IA) peuvent-ils, tout en nous aidant à inventer des paysages variés, nous aider à voir la ville autrement ? Tels sont les (...)
Dans un état de suspension
L’atelier est une épreuve. Une improvisation. Un fil tendu sur lequel on marche en équilibre précaire, instable. Chaque jour, ne jamais savoir ce qui va suivre, si ce qu’on a prévu fonctionnera bien, s’il sera compris, accepté. Le temps que cela va prendre. On a beau programmer les différentes journées de l’atelier, imaginer (...)
Ce recueil poétique retrace l’expérience d’une spectatrice regardant le film de Chantal Akerman, Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles, qui raconte le quotidien d’une jeune veuve, mère d’un adolescent, une ménagère enfermée dans la routine d’une vie : « le désarroi des aléas / du / désœuvrement / son désespoir et leur monotonie dans / (...)
Quand je ne dis rien je pense encore
Chaque phrase hésite à se poser, chaque ligne vacille comme si elle allait s’effacer avant même de s’inscrire. Dans l’étirement de l’instant, cet intervalle qui amplifie la tension, qui en retient l’élan, le mot tarde à venir, presque à contretemps. Il faut attendre, parfois longtemps, que le bon mot se forme, qu’il (...)
Chaque mois, un film regroupant l’ensemble des images prises au fil des jours, le mois précédent, et le texte qui s’écrit en creux.
« Une sorte de palimpseste, dans lequel doivent transparaître les traces - ténues mais non déchiffrables - de l’écriture “préalable” ».
Jorge Luis Borges, Fictions
C’est un lieu qui n’est ouvert qu’une fois par an. Le (...)
Après Meta Donna, Et tout soudain en rien, Suzanne Doppelt publie Un beau masque prend l’air, texte poétique en écho à 17 œuvres picturales dans lesquelles figurent des animaux.
Les animaux présents dans ces différentes œuvres ne sont jamais les mêmes d’une peinture à l’autre, ils ne représentent donc pas le portrait d’un animal, mais le décrivent dans (...)
Marcher à côté de ses lacets dans un frigidaire vide
Les installations de Chantal Akerman forment un contrepoint spatialisé à son œuvre cinématographique. Elles nous invitent à inventer notre propre chemin, à éprouver et à traverser le film ou l’installation chacun à sa manière. Elles construisent un espace qui nous met en mouvement et éveille notre (...)
Au lieu de créer une distance
J’avais entendu une de mes collègues en parler à la bibliothèque. Je n’ai pas réalisé tout de suite qu’il s’agissait de l’exposition dont nous avions vu des reproductions avec Nina sur le quai d’une station de la ligne 1, la semaine précédente. J’ai proposé à Caroline qu’on s’y rende. Un but de promenade. Partir sans (...)