Dysphoria mundi repousse toute assignation à un genre littéraire, à la fois essai, journal intime et récit personnel. Paul B. Preciado envisage la dysphorie de genre et tente de la penser autrement, au-delà de l’écart qui existe à l’intérieur de l’individu mais plutôt comme une inadéquation politique et esthétique de celui-ci au régime de la différence (...)
XXIII
Cimetière de Montparnasse avec Alice. Les ombres des feuilles des arbres tremblent au-dessus des lettres M.D. gravées dans la pierre. Les tickets de métro usagés jonchent la tombe de Julio Cortázar et Carol Dunlop. La tombe cachée de Delphine Seyrig. Une feuille avec le portrait de l’actrice s’est envolée derrière la pierre tombale. Ces mots (...)
Ce livre est une épopée en cinq chants, une encyclopédie débridée et libre qui propose une lecture sensible du monde « et des signaux qui nous entourent. » Laura Vazquez cite Monique Wittig en exergue de son livre : « Il nous faut, à l’époque où les héros sont passés de mode, devenir héroïques dans la réalité, épiques dans les livres. » Avec le désir de (...)
Chaque mois, un film regroupant l’ensemble des images prises au fil des jours, le mois précédent, et le texte qui s’écrit en creux.
« Une sorte de palimpseste, dans lequel doivent transparaître les traces - ténues mais non déchiffrables - de l’écriture “préalable” ».
Jorge Luis Borges, Fictions
« Figure centrale du néoréalisme italien, Zavattini (...)
Le livre de Charles Pennequin est constitué d’un ensemble de textes, de poèmes, de « dessins écriturés », de phrases écrites à la main, au feutre ou à l’encre, ou tapées à la machine, sur les doigts, les mains, les visages. « L’écrivain fait des pieds et des mains pour écrire. » Il est question de lumière, de formes, de l’écriture qui vient des dedans et des (...)
Le roman d’Aliona Gloukhova raconte l’errance émotionnelle d’une femme à l’annonce de son mari qu’il ne l’aime plus. Elle se sent vivre comme « suspendue », l’esprit parfois séparé du corps, en quête d’un impossible « chez soi ». Cette perte des repères quotidiens l’amène à réfléchir sur les lieux et les liens de son existence, revisitant son passé au fil de (...)
Chaque mois, un film regroupant l’ensemble des images prises au fil des jours, le mois précédent, et le texte qui s’écrit en creux.
« Une sorte de palimpseste, dans lequel doivent transparaître les traces - ténues mais non déchiffrables - de l’écriture “préalable” ».
Jorge Luis Borges, Fictions
Il n’y a pas de but précis, d’intention à ce qui me (...)
XVII
Journée grise de travail. Tous ensemble autour de la table de la salle à manger. Chacun derrière son ordinateur. Avançant à son rythme dans son projet.
Réveillé par le bruit d’une perceuse qui vrille le mur des voisins. Rire d’Alice. Dernière séance chez le kiné. J’esquisse un sourire sur la table de massage. Rêveur. En lisant les corrections (...)
XVI
Nous marchons d’un pas soutenu avec Caroline en remontant le Boulevard Richard Lenoir. Repas entre amis au Café de l’Industrie. J’aime la générosité et l’exubérance de Gracia, l’humour et la disponibilité de Juliette, la sensibilité et l’attention de Milène. Discussions enjouées. Retour à pied sous le soleil. Penser en couleurs vives.
Le kiné évoque (...)
La chambre à brouillard est un dispositif utilisé en physique pour visualiser les trajectoires des particules élémentaires. Elle fait apparaître des phénomènes dont l’existence ne saurait être prouvée autrement. Le roman d’Éric Chevillard mélange à loisir les fils d’un récit qui met en scène un personnage, universitaire ou écrivaillon, en quête de son sujet. (...)