Toujours changeant, demeurant pourtant le même homme dans son mouvement, ce parcours qu’il découvre en marchant, cette ville qu’il invente à chaque trajet, chaque promenade, cette ville qui s’invite à lui, se projetant en avant, avançant vers ce qu’il était, ce qu’il est et dans le même temps ce qu’il sera, tous ces instants réunis, regroupés en un même (...)
Promenade géolocalisée entre la rue Eugène Varlin dans le 10ème et l’avenue Simon Bolivar, dans le 19ème arrondissement de Paris, diffusée sous une autre forme, sur le blog d’Anne Savelli : Fenêtres Open Space, à l’occasion de l’opération vases communicants d’échange de blogs tous les premiers vendredis du mois.
Photographies et poésie de Pierre Ménard (...)
« Il a dû pourtant se produire déjà cette coïncidence extraordinaire, que deux navets voisins dans leur champ, séparés à la cueillette, conditionnés dans des caisses différentes, expédiés ensuite dans des directions opposées, se retrouvent dans le bac à légumes du même réfrigérateur. Tant de choses adviennent que nous ignorons. »
L’autofictif N° 613
Éric (...)
« L’écrivain ne peut se permettre de conduire son histoire comme le muletier sa mule - en droite ligne et toujours de l’avant - car, s’il a tant soit peu d’esprit, il sera bien forcé, cinquante fois au cours de sa route, de s’écarter de la ligne droite afin de rejoindre tel ou tel groupe, ce qu’il ne saurait éviter en aucune manière. « Des vues et (...)
Une trouvaille : la visualisation du canon 1 à 2, dit « canon cancrizans » (c’est-à-dire en crabe), issu de L’Offrande musicale, de Jean-Sébastien Bach, sous forme de ruban de Möbius. En effet, sur Parcours étranges on découvre que « le manuscrit montre une seule portée dont le début est joint avec la fin. Cet espace est topologiquement équivalent à un (...)
La nuit est un moment si particulier, si intense. Pour moi c’est comme la radio, un sas de décompression avant de trouver le sommeil. Manière de rêve éveillé. C’est très
agréable cet engourdissement sans se laisser aller à dormir. La radio, la nuit, un instant privilégié. Une écoute à partager. Où l’on cherche à effacer les traces du jour comme au matin (...)
J’ai toujours été sensible à la voix. Je croise quelqu’un, je sais que je le
connais, l’ai déjà croisé, mais je peux me tromper, ne pas trouver son nom de
suite. Avec la voix, le grain d’une voix, c’est comme une empreinte, je reconnais toujours la personne. Quand je suis arrivé devant la porte du Studio 117 : deux personnes discutaient, je me suis (...)
Les longs couloirs. J’ai toujours été fasciné par les longs couloirs. Sans doute un lointain souvenir d’Alphaville le film de Jean-Luc Godard. À la maison de Radio France on pénètre par un sas de décompression. Puis on avance, un peu à l’aveugle, le vigile nous indique une direction, on prend l’ascenceur, on monte les marches d’un escalier, on pousse des (...)