XLIX
Quand j’ai froid à la maison, je cuisine et je passe l’aspirateur. Rien de tel pour se réchauffer. Plusieurs messages de Damien, nous finissons par nous appeler. Je retrouve sa voix avec plaisir. L’intensité de nos conversations, depuis plus de quarante ans. Notre amitié. Dans la pénombre de ma chambre, sa voix comme s’il était près de moi dans (...)
XLVIII
Seul toute la journée dans l’appartement. Caroline en Normandie, Alice au travail ne rentrent que dans la soirée. Je me demande ce que fait Nina aujourd’hui. J’écris toute la journée. Cela faisait longtemps. Sentiment de liberté et de mise à nu. Le temps qu’il faut pour trouver le temps. Les bonnes dispositions. Le texte s’écrit bien en amont. (...)
Chaque mois, un film regroupant l’ensemble des images prises au fil des jours, le mois précédent, et le texte qui s’écrit en creux.
« Une sorte de palimpseste, dans lequel doivent transparaître les traces - ténues mais non déchiffrables - de l’écriture “préalable” ».
Jorge Luis Borges, Fictions
C’est un point de repère. Une balise. Un point de (...)
XLVII
Du vent dans les feuilles du bouleau dans le jardin, souffle doré de l’air. Appel de Damien sur le téléphone de Caroline en mode silence. Son message sur le répondeur nous inquiète, sa voix grave et triste. Il veut nous voir. Nous aussi.
Lire pour arrêter le temps. Tout oublier dans ce temps suspendu et en même temps s’ouvrir aux émotions, (...)
XLVI
Jour gris. Pluie tenace. Restaurant Au bon coin avec mes parents et ma sœur Christine. De longs mois sans se voir. Avec ma mère nous partageons une saucisse de 50 cm. Alice se demande ce qu’en aurait pensé Freud. Nous rentrons à pied en famille jusqu’à la Gare de Lyon. Thé et café avant de nous quitter. Le jour est tombé. Un bol de soupe à la (...)
Chaque mois, un film regroupant l’ensemble des images prises au fil des jours, le mois précédent, et le texte qui s’écrit en creux.
« Une sorte de palimpseste, dans lequel doivent transparaître les traces - ténues mais non déchiffrables - de l’écriture “préalable” ».
Jorge Luis Borges, Fictions
Le cimetière du Père-Lachaise est un espace clos comme (...)
XLIII
Le RER s’arrête à Combs-la-Ville. Lecture d’un livre à l’aller. Nous mangeons avec Alice et Caroline chez mes parents. Osso-buco et pâtes fraîches. Îles flottantes. Bordeaux. Partie de cartes enjouée. Lecture d’un livre au retour. Pas de télé ce soir. Je lis L’Alligator albinos de Xavier Person d’une traite avec l’impression d’y retrouver certains (...)
XLII
Promenade le long du Bassin de la Villette avec Caroline. Nous prenons un café en nous réchauffant sous le soleil. Quelques heures de travail particulièrement fluide sur Anima Sola. Quart de final de rugby France – Afrique du Sud à la télé. Dramaturgie du sport.
Nuit difficile. Nez bouché. Retour du rhume. Sentiment de lassitude. Je ne parviens (...)
XLI
Délicieux repas à Braine-L’alleud : Salade liégeoise et Crémant de Wallonie du Pays de Waterloo. Voiture à travers le Brabant Wallon. Butte du Lion au milieu de la « morne plaine ». Forêt de Soignes. Avec Dominique et Philippe nous nous promenons dans leur ancien quartier à Bruxelles. Nuit dans un studio de la Maison Flagley, maison d’hôtes de (...)
XXXX
Chaleur exceptionnelle pour la saison. 26°C à Paris. Fenêtres ouvertes toute la journée. Ce n’est même pas l’été indien, c’est encore l’été. Mes parents mangent à la maison ce dimanche. Caroline et Nina en cuisine. Lasagne et tarte au citron meringuée. Champagne et Haut-Médoc. Partie de cartes en famille. À plus de 80 ans mes parents, en pleine forme, (...)