Monologue poétique composé de quatre chants, le récit non chronologique de Corinne Lovera Vitali décrit une série d’expériences traumatiques d’une femme à la découverte d’elle-même, entre l’enfance et l’âge adulte. Son expérience répétée du couple est celle d’une coupure, elle se retrouve dans « l’incapacité à vivre avec quiconque sur la durée de ce qu’est la (...)
Anna, une adolescente pour qui le réel s’est fracturé, souffre à l’abri des regards, entendant des voix qui l’entourent, susurrent à ses oreilles, des sons qui envahissent sa tête. Elle aperçoit des lumières derrière les rideaux, surprend des ombres dans le couloir et craint de se regarder dans le miroir car le visage qu’elle y découvre n’est pas le (...)
La proposition de loi dite « sécurité globale » veut renforcer l’impunité des policiers en empêchant, lors de la diffusion de vidéos, leur identification. Elle porte atteinte au droit fondamental d’informer librement.
Ne plus voir les images de heurts, d’échauffourées, de combats, d’agressions, les corps traînés au sol, par les bras, par les cheveux, (...)
Aménager le noir des signes sur le blanc de la page avec une intensité continue. Attendre. Dans le secret des paysages silencieux.
— Sandor Krasna (@KrasnaSandor) samedi 24 octobre, 2020
No Exit, Louise Bourgeois, 1989
Contents. Ce n’est pas souvent. Abandonné. Pensé après l’avoir écrit. Créer. Peut-être pas le bon mot. Pas de meilleur. (...)
Sur la route en gardant les yeux fermés le plus longtemps possible au risque de tomber. Une myriade d’éclats colorés sur le sol carrelé provoquée par la lumière qui s’insinue à travers les morceaux de verre du vitrail d’une vieille église. Sentir battre son cœur au rythme d’une musique qui fait danser une inconnue. Quelques pas qui se transforment soudain (...)
Les récits qui tissent le roman de Frédérique Clémençon, s’assemblent dans une succession de nouvelles liées entre elles par la lumière des lieux, la présence inquiétante d’animaux en bande (oiseaux, méduses) la fragilité ou la force d’un personnage, cousus ensemble comme un patchwork, et finissent par former une grande histoire débordante d’humanité. Tous (...)
L’Exercice de la disparition de Mathieu Brosseau se développe en deux temps. En écho et prolongement à un préambule, dont le texte écrit en blanc sur fond noir comme un gant retourné en appelle à une libération de nos mythologies, faire sans pour faire sens, les variations d’un ensemble de poèmes contrastés, de « paroles traversantes », dont on saisit (...)
« Faire ressortir l’âme sous l’esprit, la passion derrière la machination, faire prévaloir le cœur sur l’intelligence en détruisant la notion d’espace au profit de celle du temps. »
Montage, mon beau souci, Jean-Luc Godard
J’imagine que les visages vont naître de l’instant.
Je montre les limites de son monde.
J’aperçois le geste incrédule et (...)
Dans ce récit fragmenté, éclaté, polyphonique, des femmes prennent la parole, dans un nous explosé. On entend leurs voix trop longtemps détournées ou retenues, qui s’entremêlent, pour faire entrer par effraction dans la parole ce qui en a été toujours exclu, dire l’immense violence et les infimes douleurs. Et comment cet intime, le corps, le désir, la (...)
« Faire ressortir l’âme sous l’esprit, la passion derrière la machination, faire prévaloir le cœur sur l’intelligence en détruisant la notion d’espace au profit de celle du temps. »
Montage, mon beau souci, Jean-Luc Godard
Je me cache dans un coin de leur chambre.
Je manipule le chiffon humide sur ma figure.
Je contemple les trous noirs que j’ai (...)