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Au jour le jour #30

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Pluie timide. Caponata et cookies. Lectures. Des pièces de théâtre de Marguerite Duras et Tiago Rodrigues. Nina rentre ravie de Châtellerault.

J’enregistre une série de lectures de textes à paraître pour la rentrée sonore de l’AiR Nu. Leur ensemble forme une étonnante unité. Je retrouve l’usage de l’enregistreur numérique, la qualité de son enregistrement. Je ne sors pas de la journée. 15 ans d’utilisation d’un service numérique au quotidien, difficile de ne pas reconnaître que sa transformation (son saccage) m’attriste.

Je presse le pas sous la pluie. Les gouttes et les ondes qu’elles déploient à la surface sombre de l’eau du canal par ricochets, je ne sens pas la pluie sur moi. Restaurant Madame Shawn avec Caroline et les filles. Serveur charmant. Wachito, dit Nina. C’est chilien, ça veut dire handsome boy ou cutie pie. Nous regardons en famille sur la télévision du salon le film que nous réalisons à distance depuis novembre dernier. Une minute d’images chacun tous les mois. 30 minutes d’un journal poétique.

Récupération dans la nuit du site d’Anne-Marie Garat qui avait disparu. Réveil difficile. Un an déjà. Repas de midi avec Nina avant son retour à Nice. Avant mon départ en vacances à la fin de la semaine, les derniers supports de communication à terminer, les programmes de la rentrée à finaliser pour les envoyer à l’imprimeur, la signalétique à revoir.

Matinée grise. Musique à fond dans l’appartement, je lis, j’écris. Caroline part en train pour Nice où elle va passer une semaine à Coaraze avant qu’on se retrouve à Marseille.

Rideau de pluie au réveil. Orage qui gronde. Dans l’allée du garage de notre résidence, sous la pluie plusieurs voisins tentent de faire sortir un homme en uniforme de cantonnier, allongé par terre, sous une couverture. Monsieur il faut se lever, il faut partir ! Il refuse en maugréant. Entretien professionnel avec Sylvie. Je n’ai pas de problème de mémoire, je fais trop de choses en même temps. Des heures de forte pluie.

Anne à la bibliothèque. Je lui transmets un livre de Mini labo sur les papiers créatifs que lui a promis Caroline. Un homme torse nu à la bibliothèque dérange les autres usagers autour de lui. Il baille, éructe, renifle, éternue bruyamment. La gêne des autres l’amuse, sa manière de les provoquer. Je remarque en m’approchant de lui, pour lui demander d’arrêter son manège, que l’intérieur de son chapeau noir est protégé par de l’aluminium.

Au jour le jour : bloc-notes quotidien

Marseille, le 27 juillet 2014

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