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Exposition à la Philharmonie de Paris

L’exposition David Bowie is tente de montrer toutes les facettes de David Bowie, dans la toute nouvelle salle conçue par Jean Nouvel : La Philharmonie de Paris. Un artiste multi-facettes : auteur, chanteur, acteur, producteur (on lui doit des albums comme Transformers de Lou Reed ou The Idiot d’Iggy Pop).

David Bowie is all around you

Les premières salles de l’exposition s’attachent à montrer comment David Jones est devenu David Bowie, en retraçant notamment ses premières expériences musicales et en montrant le contexte socio-culturel dans lequel il a grandi. On retrouve ainsi de nombreux objets comme une affiche de 2001, Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick, qui lui a inspiré son premier succès, Space Oddity.

Space Oddity (1969)

Space Oddity est le premier succès de David Bowie. La chanson ne sort que dix jours avant le premier pas de l’homme sur la Lune. Elle raconte le voyage dans l’espace de Major Tom, qui est conduit à une mort certaine suite à un problème technique.



On explore ensuite le phénomène Ziggy Stardust, cet alter ego qu’il s’est construit. David Bowie n’est pas seulement un auteur-interprète doué, mais un artiste qui cherche à décloisonner les arts et les genres. On peut voir notamment sa première apparition à l’émission Top of the Pops, où il interprète Starman, en Ziggy Stardust.



L’exposition est organisée de façon chronologique, revenant sur les débuts de l’artiste jusqu’à sa consécration, en passant par ses différentes périodes artistiques.

Life On Mars ? (1971)

Morceau de l’album Hunky Dory, le plus intimiste et serein, dans lequel sa voix prend toute son ampleur et sa majesté.



Rock’n’Roll Suicide (1972)

À la fin du Ziggy Stardust Tour à l’Hammersmith Odeon le 3 juillet 1973, Bowie annonce que son groupe et lui jouent leur dernier concert puis enchaîne sur Rock’n’Roll Suicide. Ce n’était pas le vrai David Bowie qui mettait fin à sa carrière mais son double de fiction Ziggy Stardust.

Rebel Rebel (1974)

Clip vidéo de « Rebel Rebel » dans l’exposition « David Bowie is »



La pièce maîtresse de l’album Diamond Dogs est le morceau Rebel Rebel. Du très grand blues rock avec un Bowie sûr de lui, qui joue bien-sûr sur l’ambiguïté sexuelle (« She’s not sure if you’re a boy or a girl »), thème récurrent du musicien.



De nombreux costumes et de tenues que Bowie a utilisés sur scène ou portés dans ses clips, sont exposés dans les différentes salles de l’exposition. De la combinaison noire en vinyle à rayures blanches créée par par le Japonais Kansai Yamamoto, portée en 1973 par Bowie pour sa tournée Aladdin Sane, au costume de Pierrot porté par Bowie dans le clip de Ashes to Ashes créé par Natasha Korniloff en 1980.

Station to Station (1976)

Paru sur l’album éponyme, Station to Station est le titre le plus long du chanteur, s’étirant sur plus de 10 minutes. C’est sur cette chanson que Bowie introduit son personnage du Thin White Duke.



Certaines paroles des chansons de David Bowie sont écrites avec la technique du cut-up, qui consiste à découper des phrases puis à coller au hasard des bouts entre eux et voir ce que cela produit. Il intègre ainsi ce processus créatif dans les années 70 avec « un outil d’écriture ouvrant de nouvelles perspectives » : le Verbasizer.

Cut-up pour la chanson Blackout issue de l’album Heroes, 1977

Heroes (1977)

Heroes, chanson co-écrite avec Brian Eno, est probablement la plus emblématique de David Bowie.



L’audioguide est interactif et détecte l’endroit où le visiteur se trouve et nous permet d’entendre d’anciens enregistrements sonores, interviews, extraits d’émissions télévisées ou de chansons de David Bowie au moment précis où il passe devant l’écran, la photographie ou l’œuvre qui correspond à ce qu’on entend. Ce qui permet une immersion intense dans l’univers sonore de l’artiste.

Sense Of Doubt (1977)

Brian Eno a pris une part très importante dans la création de Heroes, pas uniquement dans l’écriture, qui se fait souvent à quatre mains.

L’ancien musicien de Roxy Music avait inventé quelques années plus tôt avec Peter Schmidt, un jeu de cartes intitulé Stratégies obliques, qu’il utilise pendant l’enregistrement. Chacune des 113 cartes se trouve un aphorisme ayant pour but d’aider à la résolution d’un dilemme, une indication apparemment énigmatique ou ouverte à diverses interprétation : « Arrête-toi un moment », « Ce n’est qu’une question de travail » ou « Examine avec attention les détails les plus embarrassants et amplifie-les. ». Brian Eno en cache partout dans le studio, et à chaque fois qu’ils se sentent coincés, Bowie et lui en lisent une, sans la révéler à l’autre, et essayent chacun de leur côté de faire avancer les choses.



Telling Lies (1996)



Where Are We Now ? (2013)

Sur le premier single de son dernier album The Next Day, David Bowie évoque ses années berlinoises, de 1976 à 1979, et des souvenirs fantasmés à travers l’héritage historique de la ville. « Twenty thousand people /Cross Bösebrücke / Fingers are crossed » Il fait ainsi allusion à la nuit du 9 novembre 1989, où le pont reliant les quartiers de Prenzlauer Berg à Wedding a vu la première brèche dans le mur.



Le parcours est extrêmement bien pensé et l’acoustique parfaite surtout dans la dernière salle de l’exposition, la seule pour laquelle le casque n’est pas nécessaire et qui réserve une belle surprise.


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