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Séance 348

Cet atelier figure dans l’ouvrage Comment écrire au quotidien : 365 ateliers d’écriture, édité chez Publie.net en version numérique et imprimée : 456 pages, 24€ / 5,99€.

Vous pouvez commander ce livre directement sur la boutique de Publie.net (une manière de soutenir la maison d’édition et ses auteurs) ou en ligne (Amazon Place des libraires, etc.) — et bien évidemment chez votre libraire en lui indiquant l’ISBN 978-2-37177-534-3, distribution Hachette Livre.

Proposition d’écriture :

De lieu en lieu, de ville en ville, de rencontre en rencontre, c’est toujours d’une limite qu’il est question ici : fins de terre, ports de Portugal ou d’Irlande, infantes disparues où se lit la nostalgie d’une innocence à tout jamais enfuie. Ici, le poème tend vers un espace où, à une grande respiration atlantique, se mêle la hantise de la catastrophe — longues suites amplement rythmées et resserrements nets et vifs construisent une sorte de chorégraphie musicale.

Infinisterre, suivi de Crash, Olivier Apert, Éditions Apogée, 2006.




Présentation du texte :

« Le Finistère : Penn ar bed, en breton, écrit Daniel Pozner sur Sitaudis, signifie le début du monde. La fin du monde comme au commencement. La fin du monde, c’est le début du monde : infini.

Foutre le camp, alors ? Question de point de vue. Au cœur. Lunette d’approche. Décrire le monde. Objectif ? Démesure. La coupe est pleine ! Jamais assez. »

« Il semble que l’écriture d’Apert, poursuit Daniel Pozner, poésie et théâtre, s’affirme, s’affine, de plus en plus ça souffle, à mesure que le rythme se fait plus heurté. Cassé : mais ni miettes ni poudre : des arêtes, des échardes. Trivial, hautain, empathique, lucide. »

Extrait :

« BAILE ATHA CLIATHE LISBOA A NOITE My beautiful ! My beautiful ! & le ventre énorme s’ouvre sur la mer (DOOR 3F DECK 3 BLUE STAIRWAY)

Sur le pont, L’HOMME SEUL AVEC LUI-MÊME : il calcule la mouette tractant le navire : derrière, quelqu’un crache à la vague : glaireuse, son âme lui revient en pleine face cependant que la mouette rit sous sa peine

& L’HOMME SEUL AVEC LUI - MÊME s’endort les flancs cognés houlés par les flots non ! la musique n’est pas perdue : ça grince autour - ivre, le peuple se grise d’hymnes à la tristesse quand tu t’endors les flancs rouillés par l’écume, son poids une masse de mercure noir

ô quand tu t’endors

et tournes le dos au double qui chante à ta place

& (tu voudrais) crier TERRE TERRE pour la première fois même surtout si ce n’est pas vrai frissonnant à la disparition du large de ce qu’il engloutit de toi

WORK IN PROGRESS/5979 IP/MAKE THE SMOOTH
MOVE TO BUSH/PV’S LOUNGE/THE MONSTER
HOUSE/NEW WEXFORD POTATOES/I DO, DYOU ?

carnet de route

TEMPUS FUGIT - Joyce (James Joyce) toujours réifié devant le Madigan’s non moins que Pessoa (Fernando Pessoa) assis en terrasse du Brasileira

Voilà - c’est la fin du monde et tu n’es pas là les filles anticipent les mères les pères noient la cravate dans le whiskey Dites-moi les deux sœurs comment allez-vous vieillir face au miroir qui me crâne ? » »

Infinisterre, suivi de Crash, Olivier Apert, Éditions Apogée, 2006.

Auteur :

Olivier Apert est né et vit à Paris. Poète essayiste, dramaturge, librettiste et traducteur. Membre du comité des revues Po&sie et Seine et Danube. Membre du jury du prix de poésie de la Fondation de la vocation. Il travaille depuis 1996 avec la Maison des écrivains. Nombreuses lectures tant en France (Musée d’Art moderne de la ville de Paris, Beaubourg, Théâtre Molière/Maison de la poésie, Festival d’Avignon, etc.) qu’à l’étranger. Invité en résidence à La Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon, à Montpellier (DRAC), au BBI de Genshagen (Allemagne), à FORANIM en 2008-2009 (Paris).

Parmi une quinzaine de livres, il a publié en poésie entre autres : Comme au commencement (Mihaly, 1999) ; Infinisterre suivi de Crash (Apogée, 2006), Etat du poème suivi de Berliner Stätdtenwolf (L’Actmem, 2009) ; en essai : L’homme noir blanc de visage (Le temps qu’il fait, 1994) ; Portatif de la provocation (avec François Boddaert, Presses Universitaires de Vincennes, 2000) ; Baudelaire, être pour soi-même un grand homme et un saint (Infolio, 2009) ; en théâtre : àlavieàlanuit (L’Harmattant, 2003) ; en opéra : Oreste & Œdipe (Mihaly/Apostrof, 2001) ; en traduction : l’œuvre complète de Mina Loy (trois volumes, L’Atelier des Brisants, 2001-2005), de Karoline von Günderrode, et cotraduit Pasolini et Ion Muresan.

Liens :

Présentation du livre d’Olivier Apert sur le site de l’éditeur Apogée

Extrait du livre d’Olivier Apert sur le site de Remue.net Le livre d’Olivier Apert vu par Daniel Poznersur Sitaudis

Présentation du travail d’Olivier Apert sur le site de Corner ! (revue KazaK et RotoR)

Biobibliographie d’Olivier Apert sur le site Poezibao

Autoportrait d’Oliver Apert sur le site de la librairie Sauramps

Article du Matricule des Anges sur l’ouvrage Comme au commencement


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