Une palpitation, un mouvement encore immobile, un espace de sursis dans la dissolution.
| AccueilPersonne ne revient jamais vraiment de son enfance. Tu restes au bord du temps. Comme en équilibre sur la margelle d’un puits. Les passants te dépassent, te frôlent, ils te dévisagent ou t’ignorent, mais tu sens leur présence pressée, le rythme de leur pas comme s’il s’agissait d’un pouls, leurs corps à contre-jour. Il y en a qui parlent tout seuls, et tu crois toujours qu’ils s’adressent à toi. Marcher dans la rue, à force ne plus rien voir que là où l’on va, la destination choisie. Avancer en (...)