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Séance 347

Cet atelier figure dans l’ouvrage Comment écrire au quotidien : 365 ateliers d’écriture, édité chez Publie.net en version numérique et imprimée : 456 pages, 24€ / 5,99€.

Vous pouvez commander ce livre directement sur la boutique de Publie.net (une manière de soutenir la maison d’édition et ses auteurs) ou en ligne (Amazon Place des libraires, etc.) — et bien évidemment chez votre libraire en lui indiquant l’ISBN 978-2-37177-534-3, distribution Hachette Livre.

Proposition d’écriture :

Mener une réflexion sur ce que l’on croit voir et ce dont il faut douter toujours un peu. Écrire un texte qui parle de peinture, de ces images qui, pour être construites, sont projetées dans un espace confiné, la camera obscura qui est aussi bien un espace mental ou bien celui de l’œil, lui-même une chambre noire. Ou encore de ces images qui voyagent dehors, dans le paysage, le lieu privilégié de la métamorphose. Dresser un inventaire poétique du monde caractérisé par une mosaïque d’images (é)mouvantes – la création d’un nouvel objet poétique.

Lazy Suzie, Suzanne Doppelt, P.O.L., 2009.

Présentation du texte :

« Avec son Lazy Suzie, écrit Fabrice Thumerel dans Libr-Critique, titre emblématique puisqu’il renvoie à un objet à la fois réel ("plateau super rotatif") et poétique (IDO : Installation Déréalisante d’Objet), l’auteure nous livre un art poétique baroque qui allie non seulement le repos et le mouvement, le mobile et l’immobile, mais encore l’objectif et le subjectif. »

Lazy Suzie tourne autour des anamorphoses, ces tableaux à secret, à double lecture, « la magie artificielle des effets merveilleux », disait Baltrusaitis. Il joue également avec la construction perspectiviste puisque les anamorphoses en sont « une belle et secrète partie ».

Pour une part, c’est un prolongement du précédent livre, Le pré est vénéneux, qui traitait déjà des images fantômes, de ce que l’on croit voir et de ce dont il faut douter toujours un peu. Lazy Suzie parle de peinture, de ces images qui, pour être construites, sont projetées dans un espace confiné, la camera oscura qui est aussi bien un espace mental ou bien celui de l’œil, lui même une chambre noire. Ou encore de ces images qui voyagent...

« Dans chaque ouvrage, il y a des photos. Je les conçois, dit Suzanne Doppelt, comme des lapsus du texte et vice versa. Il s’agit d’une sorte de spectacle invisible, des fantômes qui s’agitent entre les mots et les images. »

Extrait :

« la lumière progresse, croît et décroît, tombe sur les choses d’une mince ouverture, un sombre fond brun-rouge et des ombres épaisses, dans la cavité étouffante de la chambre s’amorce une belle décomposition aussitôt contenue, la clarté est toute relative. Une ligne mobile sépare le plancher et les murs comme celle entre le ciel et la terre, c’est une scène privée équipée d’une bonne mécanique, une boîte noire à écho avec une enfilade de portes, on entend toujours du bruit derrière celle d’après. Il en existe plusieurs, le modèle chaise à porteur, pavillon, verte ou blanche, boîte aux ancêtres ou en valise à double fond, un œil avec une lentille d’un côté et un écran de l’autre, pour que les rayons voyagent le plus correctement. Du dehors et dedans, un vrai cinéma, des spectateurs, des figures différentes et des ombres portées sur le mur en regard, on peut y voir le grand nord, l’incendie de londres, le vol des oiseaux, l’image retournée du ciel et le soleil agrandi aux dépens de la lune, une féérie optique. »

Lazy Suzie, Suzanne Doppelt, P.O.L., 2009.

Auteur :

Après des études de philosophie et quelques années d’enseignement. Suzanne Doppelt se tourne vers la photographie, un travail toujours étroitement associé à la littérature. Fonde et dirige avec Pierre Alferi, la revue littéraire Détail. Membre du comité de rédaction de la revue Vacarme. Dirige la collection « Le rayon des curiosités », Bayard. Également aux éditions P.O.L, avec Anne Portugal : Dans la reproduction en deux parties égales, avec Pierre Alferi : Kub or. Chez P.O.L. : Lazy Suzie (2009), Le pré est vénéneux (2007), Quelque chose cloche (2004), TOTEM (2002).

Liens :

Présentation du livre sur le site de son éditeur P.O.L.

Suzanne DOPPELT ou l’art géopoétique sur Libr-Critique

Article de L’Humanité sur le livre de Suzanne Doppelt

Bibliographie de l’auteur et extrait de Lazy Suzie Textes de l’auteur dans la revue Vacarme


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