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Hommage à Gil Scott-Heron

Au printemps 2010, Gil Scott-Heron sortait son premier disque depuis 16 ans :I’m new here. Nouveau peut-être, mais « je ne suis pas devenu quelqu’un de différent », affirmait-il dès le premier couplet.

I’m new here a été l’occasion pour Gil Scott-Heron de rendre un bel hommage à la femme qui l’a élevé, sa grand-mère. Né à Chicago en 1949, il est envoyé à Jackson, dans le Tennessee, à l’âge de deux ans. De retour à New York avec sa mère, il va à l’école dans le Bronx, avant d’entrer au lycée Fieldston School, puis à la Lincoln University, où il rencontrera le flutiste et claviste Brian Jackson, avec qui il a composé de nombreux morceaux.

En 1970, le jeune Gil Scott-Heron publie un premier album de poésie, Small Talk at 125th & Lennox. Cet album est conçu comme un album live, où il lit des extraits de son roman The Vulture et de ses poèmes, ce disque est sous-titré A New Black Poet.

The revolution will not be televised est une satire politique, une critique des médias de masse, dont l’humour féroce se réfère à la culture populaire de la fin des années 1960, des slogans publicitaires aux stars de cinéma, en passant par les émissions de télévision.

Il existe deux versions de The revolution will not be televised. La première, accompagnée de congas, figure sur son premier album Small Talk at 125th and Lenox (1970). La seconde figure sur son album suivant, le magnifique Pieces of a Man (1971), avec la basse entêtante de Ron Carter à laquelle répond la flute virevoltante d’Hubert Laws.

Rivers of My Fathers, est tiré de l’album Winter in America, sorti en 1974.

Après Free Will en 1972, sort Winter in America en 1974, premier album cosigné avec son partenaire de toujours, Brian Jackson. The First Minute of a New Day (1975), From South Africa to South Carolina (1976), font partis de ses plus grands succès, avec notamment son célèbre Johannesburg, consacré l’apartheid. Poète et musicien engagé, il devient le défenseur de la cause noire américaine dès la fin des années 1960 en décrivant la misère, la violence dans les rues comme celle des guerres, la drogue qui ravage les ghettos, en critiquant sévèrement la politique américaine (le gouvernement de Nixon notamment et plus tard celui de Reagan).

Gil Scott-Heron chante seul au piano We Almost Lost Detroit lors d’un enregistrement à la Vienna ’s Soulful Radio Station.

New York is Killing Me est un morceau du dernier album de Gil Scott-Heron I’m new Here.

Le réalisateur Chris Cunningham en tire un clip minimaliste et très sombre.

Gil Scott-Heron est décédé le 27 mai 2011, mais à travers sa musique, il est toujours ici.


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