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Le jour qui penche trop
L’innocence s’acquiert au fil de l’instinct. La mémoire choisit, elle retient ou efface, le souvenir appelle et l’oubli nous aveugle. Sa bouche ressasse, elle essuie les traces. Ici, pour vous, je passe et moi ici j’ai peur. Pas le droit de chercher par vous-même la vérité des faits. Le pli marque donc une limite interne. Il faut l’entendre dans le (...)
Un lieu du temps
« La photographie est la rencontre d’un temps qui passe sans s’arrêter et d’un temps qui ne passe pas, qui ne ressemble à rien parce qu’il ne nous appartient ni de le matérialiser ni de le commenter. Du premier, nous ne sommes jamais que le sable et le solde, du second, nous ne sommes que la transparence. » Denis Roche, Le boîtier de mélancolie, (...)
Traverser les lignes
Depuis ma résidence d’écrivain je travaille sur un projet d’édition protéiforme Les lignes de désir. Demain, ana b diffuse sur son site Le Jardin Sauvage, dans le cadre des vases communicants un nouvel extrait de ce texte qui avance lentement, je dois bien l’avouer. Si j’ai choisi de diffuser chez elle cet extrait, c’est que depuis quelques semaines (...)
Les pièces éclatées d’un puzzle
Dans son Voyage en Corse, Mérimée écrit : « La commune de Luri n’est pas seule qui se glorifie d’avoir reçu Sénèque. Sur le territoire voisin de Pietracorbara on montre une autre tour, de tout point semblable à la première et qu’on nomme également Torre di Seneca ou même Seneca tout court. » Pietracorbara est un puzzle de pièces éclatées, posées sur le (...)
Ces petits riens
On ne tente pas de figer ce n’est pas ce qu’on voit en prenant une photographie, on souhaite se projeter dans une image qu’on a en tête, que le paysage, l’objet, la personne qu’on photographie ravive en nous, l’espace d’un instant, et l’on essaye tant bien que mal de la retrouver ainsi cette image invisible, de la révéler par l’intermédiaire d’une (...)
Tête étroite, de Cécile Portier
Vases communicants : Cécile Portier (Petite racine) En savoir plus sur les Vases communicants et sur mes textes écrits à cette occasion depuis le début de l’opération. Mes pas sont longs comme le jour. J’avance, perpendiculaire à l’horizon. J’aurais pu regarder à ma gauche la mer si plate, dont la peau se déchire sur les blocs de béton. J’aurais pu (...)
Les yeux au ciel
Tokyo by night
Une dérive immobile
Sa lumière froide, un dernier éclat. Une fausse annonce. Souvent cela sera tout. C’est après que tout cela pose problème. Mais là il n’y a que les voix et les rires étouffés. Le gouffre de la gorge et la densité de l’air. La vibration des sons et le silence. Appuyé contre ce qui se dérobe, il n’est plus possible de tenir très longtemps. Mais une dérive (...)
Entre risque et danger
Il rend visite dans la journée à sa femme Valentina qui se doute de quelque chose, même s’il est toujours resté très discret sur sa mission. Il la prévient, laconique : "Je m’absente pour un moment." Elle lui demande : "Tu t’en vas loin ?" Il lui répond avec un grand sourire : "Oui, très loin." Il embrasse ses deux filles. Reportage à l’intérieur de (...)
On vit quelque part
J’ai toujours aimé les ateliers d’écriture itinérant, ceux que j’ai organisé à Paris lors de mes ateliers d’écriture sur la ville, le long du canal Saint-Martin, lors de la Tentative d’épuisement d’un lieu parisien : Place Stalingrad, ou avec les élèves de 6° et de 4° du Collège Valmy, écrire le long du Canal Saint-Martin. « On vit quelque part : dans un (...)

Récit
LIMINAIRE le 24/04/2024 : un site composé, rédigé et publié par Pierre Ménard avec SPIP depuis 2004. Dépôt légal BNF : ISSN 2267-1153
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