XXIII
Cimetière de Montparnasse avec Alice. Les ombres des feuilles des arbres tremblent au-dessus des lettres M.D. gravées dans la pierre. Les tickets de métro usagés jonchent la tombe de Julio Cortázar et Carol Dunlop. La tombe cachée de Delphine Seyrig. Une feuille avec le portrait de l’actrice s’est envolée derrière la pierre tombale. Ces mots (...)
XXII
Promenade sur l’Île Saint-Louis. Glace. Nous rentrons par le Marais. Des personnes s’agacent : c’est toujours la même chose avec les deux autres ! Alice remarque que c’est typique des gens qui se considèrent comme les personnages principaux de leur vie. Quelques mètres plus loin, une nouvelle scène qui semble faire écho à la première. Deux (...)
Ce livre est une épopée en cinq chants, une encyclopédie débridée et libre qui propose une lecture sensible du monde « et des signaux qui nous entourent. » Laura Vazquez cite Monique Wittig en exergue de son livre : « Il nous faut, à l’époque où les héros sont passés de mode, devenir héroïques dans la réalité, épiques dans les livres. » Avec le désir de (...)
XXI
Départ d’Erbalunga en bus. Journée à Bastia. Le ciel se lève peu à peu. Traversée en bateau. Chaleur sur le pont. Avec Caroline nous filmons le départ du port. Toujours cette émotion de voir l’île s’éloigner lentement. Sur la pointe du Cap Corse, l’Île de la Giraglia. Un rideau de pluie d’une incroyable densité. À travers les nuages, le soleil colore (...)
XX
Montée vers Castello pour observer le Couvent des bénédictines, en contrebas dans la vallée. À la maison, en écoutant Altamiria Oriole de Woodkid, extrait de l’album For the Birds volume 3, se mêle la trille répétitive de l’oiseau qui tous les soirs chante dans le pin parasol du jardin voisin.
Rater l’aube de peu, le soleil se lève, sa lumière (...)
Le livre de Charles Pennequin est constitué d’un ensemble de textes, de poèmes, de « dessins écriturés », de phrases écrites à la main, au feutre ou à l’encre, ou tapées à la machine, sur les doigts, les mains, les visages. « L’écrivain fait des pieds et des mains pour écrire. » Il est question de lumière, de formes, de l’écriture qui vient des dedans et des (...)
XVIII
Semaine de transition. Le temps va à l’envers. Les souvenirs changent de couleur quand on y revient. Le privilège de vivre dans le même quartier, chacun le voit avec les yeux de l’autre.
Mes rêves deviennent multiples. L’orage gronde. Le ciel s’obscurcit. Soudaine averse de grêle. Quelques minutes plus tard le soleil transperce la masse (...)
XVI
Nous marchons d’un pas soutenu avec Caroline en remontant le Boulevard Richard Lenoir. Repas entre amis au Café de l’Industrie. J’aime la générosité et l’exubérance de Gracia, l’humour et la disponibilité de Juliette, la sensibilité et l’attention de Milène. Discussions enjouées. Retour à pied sous le soleil. Penser en couleurs vives.
Le kiné évoque (...)
XV
Le clapotement de l’eau sur une barque, une odeur de crème à bronzer, on se retrouve propulsé dans le Berry. Sur le Bassin de la Villette, prendre un café avec Caroline. La chaleur du soleil sur ma peau. Une petite fille traine les pieds sur le sable. Sa mère l’engueule tandis que je lui souris devant le nuage qui m’aveugle. Dans notre jardin, le (...)
XIV
Temps gris. J’apprends la mort du compositeur japonais Ryūichi Sakamoto. C’est comme une panne de son, un arrêt sur image, quelque chose surgit qui était déjà là. Feuilleter doit être un peu comme respirer à fond. Symétries, coïncidences, répétitions, effets de miroirs, écrans. Caroline et Alice terminent la lecture de Rien que les heures.
Lassitude. (...)