On ne tente pas de figer ce n’est pas ce qu’on voit en prenant une photographie, on souhaite se projeter dans une image qu’on a en tête, que le paysage, l’objet, la personne qu’on photographie ravive en nous, l’espace d’un instant, et l’on essaye tant bien que mal de la retrouver ainsi cette image invisible, de la révéler par l’intermédiaire d’une (...)
La Figue de Francis Ponge, comme la fugue incessante du poème fuyant le sens à la recherche du son comme seule idée et matière première. Poème en boucle qui se décline sous toutes ses coutures. Poème en train de s’écrire. Série de photographies d’un même motif qui attire le regard, la figue et ses feuilles, le jour, la nuit. Poème qui se défait, une à une, (...)
En écho au texte roman-photo dans le cadre de sa résidence Paris en Toutes Lettres, 1 semaine à la Défense,. Vous conseille de lire son texte en cours d’élaboration, du lundi 2 au dimanche 8 mai : Défense aller simple.
Ici, c’est plus que loin, c’est ailleurs
Sans bruit les mains serrent sur le drap le froid découpé vif dans la fenêtre. Et la (...)
Vous lui montrez les murs sans fenêtre, rien que cette porte par là où celui qui vous parle est entré, de l’autre côté les couleurs, le bruit, toute la variation du monde. Le risque de s’y prendre. L’autre vous écoute. Il vous dit que dans tout le vacarme des grands arbres, l’animal se vautre dans la poussière. Tout passe et tout demeure mais notre (...)
La confusion de Faust, de Mathieu Brosseau
« Peut-on imaginer ainsi que la valse des sujets, de ses migrations, est la valse de la parole vivante ? demandait Mathieu Brosseau dans son entretien avec Armand Dupuy sur Remue.net. Mais qui parle ? Nous revenons là au « je » multiple dont je parlais au début de l’entretien… Le soi se disloque, se (...)
Il a imaginé un monde clos, hermétique, qui fonctionne avec ses lois, un monde rose bonbon où le mal n’arrive pas. Il doit y avoir moyen d’en jouer sans exclure tout le monde ; c’est ce que j’essaie de faire. C’est quand même drôle ou finalement il ne voulait rien dire. Ce qui est peut-être le fond de l’affaire. Totalement. C’est très fragile, il n’y a (...)
Peut-être là, à Detroit. Est-ce exagéré de dire que pour la première fois, je me sens chez moi, ici ? Pourquoi, pour les interstices, pour la dureté et la rumeur incessante ? Pour la vigilance ? Pour le temps qu’il faut ? Pour la résonance ?
Le ciel puissant, qui arrive vite. La rue s’étire loin, ralentit la marche, et toujours les espaces entre, (...)
J’ai été invité récemment par Romain Lajarge, Maître de Conférence à l’Université Joseph Fourier de Grenoble, à mener, les 15 et 16 février, avec ses élèves du Master IDT-Ingénierie du Développement Territorial, des ateliers d’écriture. J’ai expliqué mon approche particulière de cet atelier dans un précédent article, et je voudrais ici restituer le résultat (...)
Musique composée par Rodolphe Gissinger et Philippe Zulaica excepté le morceau n°04 composé par Aurore Dudevant et Philippe Zulaica.
sur l’écran souvent le film je ne le vois plus distrait par le son, les bruits me portent loin de l’image je ne vois plus rien à l’écran que la bande originale. le contraire est vrai souvent. une bande son c’est un film (...)
Ce qu’il faut c’est désapprendre.
« Le mépris de l’orthographe est le commencement de la Poésie. Seulement, il faut que les fautes soient vraies, naturelles, pas faites exprès ; c’est-à-dire qu’il faudrait désapprendre... Tout de même, écrivons Fourvière sans s. Mais à Marseille j’ai vu sur le même tramway ces deux pancartes juxtaposées : Canebière - (...)