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Intervention à l’enssib pour la journée de formation : Connaître et faire connaître la littérature contemporaine

Voici les grandes lignes de mon intervention du jeudi 5 novembre 2015 à l’enssib sur le thème : Connaître et faire connaître la littérature contemporaine.

Le réseau social est devenu l’un des enjeux du partage et de l’échange sur Internet. Après l’ère du 2.0, nous sommes aujourd’hui dans celle de la sociabilisation, dans le cadre d’outils spécifiques. Facebook avait ouvert la voie, désormais chaque secteur dispose de sa déclinaison, ses thématiques et ses modalités d’utilisation.

Les réseaux sociaux du livre :

Application web de catalogage social en France :

Le livre dispose également de ses réseaux sociaux, et plusieurs acteurs se partagent le marché de la lecture et des chroniques en ligne.

Application web de catalogage social en France :

« Au milieu de la décennie 2001-2010, dans l’aspiration des réseaux sociaux émergents, comme Facebook, nous avons vu apparaître sur le Web des échanges de vues sur des œuvres culturelles relatives notamment au cinéma et à la littérature. En matière de livres, le monde anglo-saxon fut, comme souvent dans les domaines informatiques, précurseur avec d’une part le géant des librairies en ligne, Amazon, et d’autre part des sites spécifiquement dédiés à ces échanges : Librarything, Goodreads, Shelfari, etc.

À la fin de cette même décennie, le mouvement ne tarda pas à s’étendre au monde littéraire francophone avec une version française de Librarything ainsi que deux nouveaux venus purement francophones : Babelio et Libfly. »

Babelio (331.137 chroniques), Libfly (102.434 chroniques), Myboox (25.485 chroniques) Décitre (ex EntréeLivre) (21.676 chroniques), Sens Critique, Lecteurs.com, BDGest (27.702 chroniques), BookNode (261 560 choniques), LivrAddict, BlablaLivre (Critiques de livres en 140 caractères), l’Agora des Livres et BDGest (27.702 chroniques).

 [1]

Exemple de la médiation dans le catalogue enrichi et participatif du portail de l’Astrolabe à Melun :

L’Astrolabe de Melun a en effet développé son propre réseau directement depuis son catalogue de bibliothèque, l’enrichissant avec des commentaires de bibliothécaires mais également avec ceux des lecteurs (avant d’être repris sur les réseaux Facebook ou Twitter afin de leur donner un plus large écho), mais aussi avec des biographies en provenance de Wikipédia, des enregistrements sonores ou vidéo (avec Youtube).

La lecture sociale :

La lecture est un acte solitaire qui se partage. avec le livre numérique cette dimension s’accentue. On appelle ça la lecture sociale. Mais comme pour le livre numérique lui-même, la diversité des offres, des supports, des livres numériques (homothétiques, 100% numériques, et livres applications), la lecture sociale reste à l’état expérimentale.

Inscrire l’interaction et le partage au cœur du livre en le reliant à internet : fantasmée il y a encore dix ans, adoptée aujourd’hui, la pratique interroge encore. Lectures, annotations, critiques : que partage-t-on vraiment au gré de ces interactions numériques ? Retour sur la conférence organisée par le Social Media Club France et le Labo de l’édition.

Marc Jajah donne une définition critique de la lecture sociale.

Lecture sociale et recommandation, par Pierre Frémaux de Babelio.



Certains auteurs utilisent également les réseaux sociaux pour écrire leurs textes :

Avec l’édition numérique, les auteurs sont de plus en plus nombreux à écrire sur le web, et à animer leurs comptes sur les réseaux sociaux. Il faut dire que ces dernières années, les réseaux sociaux sont devenus indissociables de l’Internet. Pour toucher un public de lecteurs, côtoyer d’autres auteurs, voire même contacter un éditeur, rien ne vaut les Facebook, Twitter et autre Google +. Cependant, comme tout outil de communication, les réseaux sociaux ne se suffisent pas à eux-même. Il faut savoir bien les utiliser.

La twittérature : Certains auteurs commencent à se passionner pour la littérature écrite sur téléphone mobile et livrée sous forme de courts messages. Twitter permet même de les diffuser sur le web, à condition de respecter la taille limite. En 2009, Jean-Michel Le Blanc crée @CentQuarante où il ne twitte que des messages d’exactement 140 caractères, respectant ainsi la tradition de l’Oulipo. En 2010, Création de l’Institut de Twittérature comparé par Jean-Yves Fréchette et Jean-Michel Le Blanc. En 2012, Dominique Hasselmann écrit 140 tunnels chez Publie.net.

Réseaux sociaux des auteurs :

Wattpad : le Youtube de l’écriture

« Wattpad, écrit Hubert Guillaud, est une plateforme d’autopublication conçue pour le partage d’histoires sérialisées. En s’inscrivant sur la plateforme vous avez accès à des milliers de "livres" découpés en partie, pour beaucoup en cours d’écriture, permettant au lecteur de réagir à chaque paragraphe et de noter chaque partie. A chaque nouvel ajout aux livres auxquels vous vous abonnez, vous êtes invité à reprendre votre lecture et donner votre avis. Vos lectures deviennent autant de feuilletons auxquels vous vous abonnez. »

Scribay : réseau social pour auteurs

Scribay est un réseau social qui devrait satisfaire de nombreux auteurs. Plusieurs fonctionnalités ont été développées pour satisfaire leurs besoins. Ils peuvent écrire et publier leurs œuvres à l’aide d’un traitement de texte en ligne, contrôler les conditions d’accès et de publication (commentaires, visibilité…). En effet, chaque auteur reste maître de ses écrits et peut encadrer juridiquement ses œuvres avec la licence qu’il juge adaptée. Il peut même travailler sur plusieurs versions d’un texte.

We Love Words

Réseaux et médias sociaux :

L’univers du réseau social est partagé en de nombreuses catégories : Réseau social de partage entre amis (Facebook), de photographies (Pinterest, Instagram, Flickr) et de vidéos (YouTube, DailyMotion, Vine).

L’utilisation des réseaux sociaux en bibliothèques (Facebook, Twitter. Google +) : pas seulement pour diffuser son information, plutôt à utiliser de manière créative.

Étude comparative sur les réseaux sociaux en bibliothèque, effectuée par les Bibliothèques de Paris. Un outil incontournable, une démarche essentielle !

Quelques pistes d’activités à mettre en place sur les réseaux et médias sociaux des bibliothèques :

Cahier de suggestions (sur le modèle du blog littéraire de Guénaël Boutouillet Faire (800) signes, chaque jour un extrait d’un livre lu ou en cours de lecture. (en complément de chroniques plus longues sur son site) ou de veille technologique et informationnelle (comme sur le blog À lire ailleurs d’Hubert Guillaud) avec la plateforme de micro-blogging Tumblr.

Entretiens avec les auteurs qui interviennent à la bibliothèque sur SoundCloud ou podcast.

Lecture à voix haute de livre (sur le mode d’un posdcast comme celui de la page 48).

Les Booktubeurs. Des bibliothèques sur YouTube. Bande annonce de livres. Mooc sur les formations organisées à la bibliothèque avec possibilité de servir en interne.

Chaîne YouTube ou Dailymotion (comme celles de la Bibliothèque de Montréal, la BU d’Angers, ou bien encore le réseau des Bibliothèques de Paris), avec plusieurs rubriques et thématiques : les débuts de livres (les phrases liminaires), la lecture d’extraits (comme le propose l’écrivain François Bon sur sa chaîne Youtube), les critiques de livre des lecteurs, les coins insolites de la médiathèque, les services présentés par les bibliothécaires, le Book haul des bibliothécaires (façon Booktubeurs en suivant les exemples très différents de Margaud Liseuse ou le Rouquin bouquine.

Bibliographie sur Pinterest (l’exemple de la BU de Lille).

Collection d’images patrimoniales des fonds de la bibliothèque (comme le font des bibliothèques comme celle de Toulouse, de l’Université de Caen, ou celle des Champs livres à Rennes).

Conférence Livetwittée (et collectée sur Storify).

Instagram : À la manière de la Public Library de New York qui fidélise les internautes par l’intermédiaire de jeux concours réguliers, via le hashtag #LibraryMarchMadness, la bibliothèque a par exemple invité ses abonnés à choisir leur auteur préféré parmi deux écrivains. Les œuvres du gagnant étaient ensuite provisoirement mises à l’honneur sur le réseau social et au sein même de la bibliothèque.

Montrer les livres, les revues, les collections… Illustrer les événements et services. Montrer les coulisses. Donner un avant-goût des événements (organisation d’une exposition). Partager son espace de travail. Le hashtag #jourdefermeture permet, par exemple, de voir les coulisses lorsque les institutions sont fermées. Ce hashtag est devenu particulièrement populaire sur des comptes Instagram de musées, comme sur le compte de l’ensemble muséal de Genève. Cela peut vous permettre de montrer votre investissement dans le monde documentaire, présenter ses collègues., montrer les espaces de la bibliothèque, transformer le matériel physique en matériel numérique, utiliser la géolocalisation, montrer l’historique d’un lieu ou les archives., organiser des concours...

Et vous ? Quels sont vos projets, vos outils, vos pistes de réflexion pour accompagner la médiation du livre via les réseaux et les médias sociaux ?

Les r&eacute ;seaux sociaux du livre, par liminaire



[1] Utiliser et intégrer les réseaux sociaux littéraires pour la médiation documentaire numérique des bibliothèques, de Lemaire Alexandre, in Développer la médiation documentaire numérique, sous la direction de Xavier Galaup, collection la Boîte à outils, #25, enssib, 2012.


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