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Séance 192

Cet atelier figure dans l’ouvrage Comment écrire au quotidien : 365 ateliers d’écriture, édité chez Publie.net en version numérique et imprimée : 456 pages, 24€ / 5,99€.

Vous pouvez commander ce livre directement sur la boutique de Publie.net (une manière de soutenir la maison d’édition et ses auteurs) ou en ligne (Amazon Place des libraires, etc.) — et bien évidemment chez votre libraire en lui indiquant l’ISBN 978-2-37177-534-3, distribution Hachette Livre.

Tenter de capter ce qui fuit, ce qui a été, ce qui est là, l’absence comme la présence, souvent mêlées, tentative d’opérer une coupe profonde, quasi géologique, à la manière d’une carotte dans la glace, dans l’épaisseur d’un jour d’été, d’un instant, dans la forme d’un nuage. Espace de mémoire, de création, de lectures, de souvenirs de lecture, de musique, mais aussi réflexion sur le nombre et les nuages.

Été, Bernard Chambaz, Flammarion, 2005.

Présentation du texte :

Bernard Chambaz n’avait pas publié de poèmes depuis la parution d’Échoir en 1999, s’étant alors lancé dans un projet qu’il qualifie lui-même de démesuré : l’écriture d’un recueil « au long cours » - ou plutôt d’un immense poème, composé de 1 001 fragments, à raison d’une centaine par an. Résultat de cinq années d’écriture insistante (et exaltée), Été réunit la première moitié de cet ouvrage, ses 500 premières « séquences », réparties en cinq chants. Disons-le sans détour : Été est LE grand livre de Bernard Chambaz, l’aboutissement (provisoire) de son projet poétique, entamé voilà bientôt trente ans. Rebrassant tous les thèmes qui lui sont chers - les voyages, la tribu familiale, la lumière et le drame, l’amitié des livres et des hommes mêlés - ces pages, qui font alterner fragments en vers, sonnets cachés, courts paragraphes de prose, se déroulent dans une clarté souveraine, « danse de l’intellect parmi les mots ».

Extrait :

« (séquence 145)

Feu sur tous ceux qui récusent les nuages et refusent d’entendre que nous avons besoin de sucre et miracles.

(séquence 146)

En fait, nuage nous renvoie au temps qui passe ou ne passe pas ou plus, chacun le sait bien. Images mobiles d’un temps présent perpétué en futur, c’est ce que laisserait présager l’étude des ciels anglais du XIXème siècle. Ou plutôt : images en général mobiles d’un temps réversible, c’est ce que je retiens d’un demi-siècle de pratique et de l’extrême-ouest anglais."

(séquence 147)

Nue

Invitation A recommencer C’est ce qui est heureux Les mêmes gestes les mêmes mots la même émotion Le vieux fonds usité par tous les amants Depuis Néandertal depuis qu’on n’est Pas que des bêtes Parce qu’on se demande à quoi servent les étoiles A part éclairer la nuit Zeste de pensée concentrée dans les doigts les lèvres Abricot acajou bijou noix de coco Alexandrin avec hémistiche et foison Ce qui s’écoule Toi allongée sous le ciel Nuage filaments coton coton ça c’est bien vu Césure colmatée Tant bien que mal Avant d’entrer pour de bon dans la nuit »

Été, Bernard Chambaz, Flammarion, 2005, p. 86.

Présentation de l’auteur :

Né en 1949, Bernard Chambaz a signé de nombreux ouvrages, poésies, récits, chroniques, ainsi que plusieurs romans aux Éditions du Seuil. Il a publié en 2004 une histoire illustrée du quotidien L’Humanité. Il est l’auteur de Entre-temps (1997) et Échoir (1999) dans la collection Poésie/Flammarion.

Liens :

Présentation de Bernard Chambaz sur Poezibao

Extrait d’Eté de Bernard Chambaz sur Poezibao

Fiche de lecture d’Eté de Bernard Chambaz sur Poezibao

Des nuages, de l’Antiquité à nos jours, un texte de Bernard Chambaz


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